TCHAD : Noé obtient la gestion déléguée de la réserve de faune de Binder-Léré

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TCHAD : Noé obtient la gestion déléguée de la réserve de faune de Binder-Léré©Noé/Shutterstock

Au Tchad, le gouvernement et à l’organisation non gouvernementale (ONG) française Noé, viennent de signer un contrat de partenariat relatif à la gestion de la réserve de faune de Binder-Léré (RFBL) située au sud-ouest du pays. À travers ce partenariat d’une durée de 15 ans, Noé s’engage à améliorer le dispositif de surveillance de la riche faune de la RFBL.

Noé s’engage dans une nouvelle aventure au sein de la réserve de faune de Binder-Léré (RFBL), située au sud-ouest du Tchad. L’organisation non gouvernementale (ONG) française de sauvegarde de la biodiversité a signé le 26 juillet 2021 à Ndjamena, un contrat de partenariat avec le ministère tchadien de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable. Ledit contrat concède la gestion de la RFBL à Noé, pour une durée de 15 ans. L’objectif étant de renforcer durablement le dispositif de surveillance et de suivi écologique de la faune dans la réserve, notamment les quelques 120 éléphants qui l’a parcourent, et qui constituent la 3e population d’éléphants de savane du Tchad.

La RFBL a été créée par décret présidentiel en 1974. S’étendant sur une superficie de 1350 km² cette réserve a été désignée comme zone humide d’importance internationale (site Ramsar) en 2002, en raison de la variété de ces zones humides ainsi que ses cascades, notamment les «Chutes Gauthiot». Mais aujourd’hui, la réserve est soumise à pression anthropique inquiétante, marquée par un braconnage intensif. En mars 2013, près de 89 éléphants ont été abattus. La même situation s’est reproduite en 2018 et en 2019, avec respectivement 19 et 7 pachydermes abattus. Et selon l’organisation Noé, la plupart des espèces de la réserve ont disparu ou atteint des effectifs alarmants nécessitant une intervention rapide pour leur rétablissement. C’est le cas du lamantin, dont la présence dans les lacs de Léré et Tréné de la RFBL est une curiosité biogéographique pour un pays enclavé comme le Tchad. Car le mammifère aquatique et herbivore, est connu pour vivre en eaux douces peu profondes, dans les lagunes ou l’embouchure des fleuves, lacs et les marais côtiers de la zone tropicale et atlantique.

Renforcement du statut de protection en parc national

Les missions de Noé dans la RFBL interviennent dans le cadre du Programme d’appui à la gestion concertée des aires protégées et écosystèmes fragiles du Tchad (APEF). Le programme est financé par l’Union européenne à hauteur de 33 millions d’euros (soit 21,6 milliards FCFA) pour une durée opérationnelle de cinq ans (2017 – 2022).

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Le partenariat signé entre Noé et le gouvernement tchadien intervient par ailleurs dans un contexte de renforcement de la protection de la RFBL. L’État tchadien entend classer une partie (près de 1000 km²) de cette réserve en parc national d’ici la fin 2021. Mieux qu’une réserve naturelle, le parc national est une portion de territoire dans laquelle la faune, la flore et le milieu naturel en général sont protégés des activités humaines.

Boris Ngounou

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