Alors que la sécheresse se poursuit au Maroc, le roi Mohammed VI, le monarque du royaume chérifien, prend de nouvelles mesures pour atténuer le stress hydrique. Il s’agit notamment de la mise en place d’équipements d’urgence pour le transport et la distribution de la ressource d’eau douce encore disponible.
La situation hydrique critique du Maroc était à l’ordre du jour de la séance de travail initiée le 16 janvier 2024 par Mohammed VI, le roi du royaume chérifien. Pendant cette rencontre, Mohammed VI a déploré le déficit de précipitations de 70% enregistré par le Maroc entre septembre 2023 et janvier 2024, ainsi que la baisse du taux de remplissage des barrages (23,2% en 2024 contre 31,5 % en 2023), avant de prendre une panoplie de mesures pour relever le défi de la sécurité hydrique au cours de cette année, et des années à venir.
Dans un premier temps, le monarque du royaume d’Afrique du Nord recommande la mobilisation optimale des ressources au niveau des barrages, des puits et des stations de dessalement existantes au Maroc, la mise en place d’équipements d’urgence pour le transport et l’approvisionnement en eau, la restriction de l’utilisation de l’eau d’irrigation, et la réduction du débit de distribution à chaque fois que la situation l’exige.
L’accélération des projets et programmes hydrauliques en cours
Ces mesures visent à relever le défi de la sécurité hydrique, notamment en assurant l’approvisionnement en eau potable et d’irrigation dans toutes les régions du royaume.
Conformément aux directives royales, en 2024, plusieurs projets et programmes d’approvisionnement en eau devraient également recevoir un coup d’accélérateur au Maroc. Parmi ces initiatives, figure le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 qui permettra d’accélérer les investissements afin de renforcer l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation, et ainsi renforcer la résilience du Maroc face à la baisse des précipitations qui impacte la nappe phréatique, le projet de connexion entre les bassins du Sebou et du Bouregreg, et l’exploitation des usines de dessalement d’Agadir, de Safi et Jorf Lasfar.
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Lors de la réunion de travail du 16 janvier 2024, la Roi du Maroc a également appelé à une communication transparente et régulière avec les Marocains sur l’évolution de la situation de l’eau et les nouvelles mesures urgentes qui seront mises en œuvre, tout en sensibilisant le public à l’importance d’économiser et de lutter contre toutes les formes de pollution et de de gaspillage de la ressource d’eau douce.
Inès Magoum
