Dessalement : l’Oriental marocain sera doté de 8 nouvelles usines pour l’eau potable

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Dessalement : l’Oriental marocain sera doté de 8 nouvelles usines pour l’eau potable ©Stanislav71/Shutterstock

Avec un climat semi-aride, la région de l’Oriental au Maroc a été exposée à des épisodes de sécheresses sévères ces dernières années, avec des perturbations sur son réseau d’approvisionnement en eau potable. Les autorités régionales, qui misent notamment sur le dessalement des eaux saumâtres pour stabiliser la desserte des populations, prévoient la construction de huit stations.

L’Oriental marocain veut satisfaire les besoins en eau potable de ses populations à partir du dessalement des eaux saumâtres et de l’eau de mer. Dans un premier temps, les autorités régionales prévoient de doter cinq provinces marocaines de huit stations de dessalement des eaux saumâtres (eaux dont la salinité est intermédiaire entre celle de l’eau douce et celle de l’eau de mer, Ndlr). Il s’agit des provinces de Driouech, Figuig, Guercif, Jerada et Nador. La convention portant sur la construction de ces usines a été adoptée le 17 avril 2024, lors d’une session extraordinaire du Conseil de la région de l’Oriental tenue à Oujda, ville située au nord-est du Maroc, à proximité de la frontière algérienne.

Si les données sur les capacités des futures installations et la date de lancement des travaux seront disponibles prochainement, le projet de dessalement de l’eau permettra de renforcer l’approvisionnement en eau potable des habitants des provinces ciblées, confrontées depuis plusieurs années à des épisodes de sécheresses sévères.

Le dessalement de l’eau de mer améliore également l’offre en eau potable

Une enveloppe budgétaire d’une valeur de 106 millions de dirhams marocains (un peu plus de 9,8 millions d’euros) sera débloquée par la région de l’Oriental (une superficie d’environ 90 130 Km2) pour la réalisation des différents chantiers.

Une partie de cette enveloppe financera le raccordement de trois usines de dessalement de l’eau de mer existantes aux réseaux d’eau et d’électricité dans les provinces de Berkane et de Nador, également situées dans l’Oriental, où la population actuelle est estimée à environ 2,56 millions d’habitants selon le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2024).

S’il s’agit désormais d’une des alternatives privilégiées pour l’approvisionnement en eau potable dans le royaume chérifien, le coût de l’eau dessalée reste supérieur au coût de l’eau douce traitée. À l’issue du dessalement, il y a la saumure, à savoir de l’eau chaude très concentrée en sel et autres minéraux toxiques qui est dangereuse pour l’environnement. Par ailleurs, le processus de dessalement de l’eau est extrêmement énergivore.

Lire aussi – MAROC : le chantier de la station de dessalement de Casablanca est lancé

Les autorités de la région de l’Oriental prendront-elles en compte ces différents paramètres dans le cadre de la construction de ces huit nouvelles stations de dessalement ? Peut-être en alimentant le processus de dessalement par des énergies renouvelables ? Nous le saurons bien assez tôt.

Inès Magoum

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