RDC : le 8e pays le plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement

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RDC : le 8e pays le plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement© Sabrina Bracher/Shutterstock

L’organisation Global Witness fait un état des lieux mondial des crimes commis contre les défenseurs de l’environnement. En Afrique, la situation de la République démocratique du Congo (RDC) est inquiétante. Le pays d’Afrique centrale, est le 8e pays au monde où l’on enregistre le plus de meurtres de défenseurs de l’environnement. Entre 2012 et 2022, au moins 72 défenseurs de l’environnement ont été tués en RDC.

Entre le 28 et le 31 mai 2023, trois éco-gardes congolais ont succombé à leurs blessures, par balle. Leur convoi a été violemment attaqué quelques jours avant par des Maï-Maï, des groupes armés actifs à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). L’attaque survenue le 18 mai 2023 a eu lieu à Nyamusengera, près du village de Rwindi dans le territoire de Rutshuru. Cette attaque est la dernière d’une longue série.

La direction du parc national des Virunga indiquait déjà l’année dernière, que plus de 200 gardes ont été tués depuis 1996. Et dans un récent rapport publié dans la nuit du 12 au 13 septembre 2023, le Global Witness fait savoir qu’entre 2012 et 2022, au moins 72 défenseurs ont été tués en RDC, et la plupart de ces meurtres sont liés à des conflits fonciers ou au braconnage, et ils ont souvent lieu dans des réserves naturelles.

Selon l’étude de cette organisation non gouvernementale (ONG) des droits humains, la RDC est le 8e pays où l’on compte le plus de meurtres de défenseurs de l’environnement dans le monde. Le pays d’Afrique centrale est classé devant d’autres pays africains, à savoir, Madagascar, le Malawi et l’Afrique du Sud.

En Afrique, il est probable que les chiffres donnés par le rapport soient sous-estimés. « En Amérique latine, on a une société civile forte et qui informe. On a aussi des médias qui font un travail de documentation qui n’existe pas en Afrique », a expliqué à l’AFP, Laura Furones l’autrice principale du rapport, avant d’ajouter qu’il est « tout à fait possible qu’il y ait plus de cas, des cas qu’on n’entend jamais ».

Lire aussi-RDC : le GWC et l’UE vont investir 4 M€ pour préserver le parc national des Virunga

Le rapport interpelle les gouvernements et entreprises à mieux protéger les personnes qui s’engagent pour la conservation de l’environnement. Car dans le reste du monde la situation n’est guère reluisante. Au moins 177 défenseurs de l’environnement ont été tués dans le monde en 2022. L’Amérique latine demeure la région la plus touchée du monde, avec en tête la Colombie, où selon le rapport, un activiste de l’environnement est tué tous les deux jours.

Boris Ngounou

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