NAMIBIE : l’Allemagne finance la station d’épuration de l’école des mines à Arandis

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NAMIBIE : l’Allemagne finance la station d’épuration de l’école des mines à Arandis ©Ymgerman/Shutterstock

Une station d’épuration vient d’être mise en service à l’Institut namibien des mines et de la technologie (Nimt). Financée par l’Allemagne, elle permet à l’école de formation de réaliser des économies dans sa consommation en eau, dont une partie est désormais réutilisée.

L’Institut namibien des mines et de la technologie (Nimt) dispose désormais d’une station de traitement des eaux usées. Elle a été inaugurée récemment dans l’un des campus de cette école de formation basée à Arandis, dans la région d’Erongo au nord-ouest de la Namibie.

Deux unités conteneurisées ont été installées à Arandis, deux autres à Keetmanshoop et une dernière à Tsumeb. Chaque unité peut produire 20 000 litres d’eaux usées purifiées par jour. La station d’épuration affiche donc une capacité totale de 40 000 m3 par jour.   Cette eau est ensuite réutilisée pour les eaux grises, celles destinées à la chasse d’eau des toilettes, au lavage des voitures et au jardinage. Ces services de « re-use » seront ainsi assurés dans les trois campus que compte Nimt.

Selon Gabi Schneider, le président du conseil d’administration de cette école, qui forme les exploitants miniers de Namibie, la nouvelle infrastructure d’assainissement va surtout permettre de réaliser des économies dans la consommation d’eau et réduire ainsi les factures de l’institution. Plus important encore, la station de traitement des eaux usées va faciliter la formation et « le renforcement des compétences tout en favorisant le développement local ».

Le financement de l’Allemagne

La nouvelle infrastructure, qui vient d’être inaugurée, a coûté 10 millions de dollars. Le financement a été assuré par le gouvernement allemand, avec le soutien de la fondation Rotary internationale. Pour Gabi Schneider, la station d’épuration de Nimt renforcera la capacité de réutilisation de l’eau de la Namibie. Plusieurs villes de ce pays d’Afrique australe disposent en effet d’infrastructures de traitement des eaux usées. C’est le cas des villes de Swakopmund, Walvis Bay, Tsumeb, Otjiwarongo, Okahandja, Mariental, Oranjemund et Windhoek.

La capitale Windhoek est considérée comme une ville modèle pour le recyclage des eaux usées en Namibie. Elle dispose de la plus grande station d’épuration du pays, la New Goreangab Water Reclamation Plant (NGWRP), gérée depuis 2001 par Wingoc (Windhoek Goreangab Operating Company), un consortium qui réunit Veolia, Berlinwasser International et Wabag. Les eaux usées traitées y sont mélangées à l’eau potable depuis plus de 45 ans. Un exemple représentatif de réutilisation directe de l’eau et une forme d’économie circulaire parfaite, appliquée à l’eau. Mais cette réutilisation directe des eaux usées en eau potable ne se fait qu’à Windhoek. Les autres villes se montrent encore réticentes à la consommation humaine des eaux recyclée. Elles sont plus volontiers destinées à l’irrigation.

Jean Marie Takouleu

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