Déjà considérée comme l’une des plus grandes usines de traitement des eaux usées en Afrique, la capacité de la station d’épuration égyptienne de Gabal El Asfar pourrait encore augmenter au cours des prochaines années. C’est à la faveur d’un financement de 61,5 millions d’euros, octroyé récemment par l’Agence française de développement (AFD) et l’Union européenne (UE).
Mise en service en 2005 avec une capacité de 500 000 m3 par jour, la station d’épuration de Gabal El Asfar, située dans la capitale égyptienne Le Caire a été étendue une première fois, puis une deuxième fois en 2018 faisant d’elle l’une des grandes installations du genre sur le continent africain avec une capacité de 2,5 millions de m3 par jour. Mais, son extension est loin de s’arrêter car le gouvernement d’Égypte annonce une troisième phase des travaux.
Si la date de démarrage reste à déterminer, il est sûr que le chantier de cette étape du projet d’extension de la capacité de l’usine de Gabal El Asfar sera financé à hauteur de 61,5 millions d’euros par l’Agence française de développement (AFD) et l’Union européenne (UE). Les accords ont été signés le 26 mars 2024 entre les responsables des institutions financières et la ministre égyptienne de la Coopération internationale, Rania Al-Mashat. « Sur ce financement, l’AFD apportera 50 millions d’euros sous forme de prêt, ainsi qu’une subvention de 1,5 million d’euros. Un accord de subvention de 10 millions d’euros a également été signé entre les deux partenaires de développement, portant ce montant à 61,5 millions d’euros », indique le ministère égyptien de la Coopération internationale.
Porter la capacité de l’usine à 3,5 millions de m3 par jour
Avec ce nouveau financement, le gouvernement égyptien prévoit d’équiper la station de Gabal El Asfar, dont la capacité actuelle est estimée à 2,5 millions de m3 par jour, d’une technologie de pointe qui permettra un triple traitement des effluents rejetés dans le système de drainage du Caire.
L’objectif est de faire passer la capacité de l’installation à 3,5 millions de m3 par jour. Ce qui permettra désormais de traiter les eaux usées de 17,5 millions de personnes d’ici à 2040 dans la ville du Caire, contre 5 millions de personnes actuellement. Les effluents traités dans la station d’épuration de Gabal El Asfar sont destinés à l’irrigation des cultures, en réponse à la sécheresse qui assèche les ressources en eau dans le pays des pharaons.
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Par ailleurs à Gabal El Asfar, le biogaz est extrait des boues d’épuration. La combustion de ce gaz très épurée permet de produire 56 000 MWh d’électricité par an, permettant de satisfaire une partie des besoins électriques de l’usine de traitement des eaux usées.
Inès Magoum
