MAROC : Rabat veut mobiliser 220 M€ pour la réutilisation des eaux usées d’ici à 2027

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MAROC : Rabat veut mobiliser 220 M€ pour la réutilisation des eaux usées d’ici à 2027©DedMityay/Shutterstock

Le gouvernement marocain compte mobiliser 2,34 milliards de dirhams marocains (près de 220 millions d’euros) pour la mise en œuvre du Programme national d’assainissement liquide mutualisé (PNAM). Le programme vise le recyclage des eaux usées pour l’irrigation des espaces verts et des terres agricoles.

Au Maroc, le gouvernement veut réunir 2,34 milliards de dirhams marocains (environ 220 millions d’euros) au cours des cinq prochaines années auprès de bailleurs de fonds et d’autres partenaires. Les autorités du royaume chérifien investiront ces fonds dans le Programme national d’assainissement liquide mutualisé (PNAM), qui vise la réutilisation des eaux usées traitées en réponse au stress hydrique. Il s’agit de la version révisée (en 2019) du Programme national d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées (PNA), lancé en 2005 pour améliorer l’assainissement et préserver les bassins hydrauliques de la pollution dans plusieurs communes.

Le gouvernement marocain table sur la fourniture de 100 millions de m3 d’eaux usées traitées aux Marocains par an, d’ici à 2027. En 2050, ce chiffre devrait passer à près de 340 millions de m3 par an, soit un taux d’épuration de 80 % au Maroc.

De l’eau pour l’irrigation

En 2020, le taux d’épuration au Maroc dépassait déjà les 50 % contre 7 % en 2006, indiquent les autorités marocaines. Ce résultat a été atteint à travers la mise en œuvre du PNA. Avec le PNAM, le gouvernement marocain veut réaliser 87 projets, dont 22 concernent l’arrosage des terrains de golf. Ce procédé est devenu courant au Maroc. Car, sur les 44 terrains de golf recensés dans le royaume, 60 % sont irrigués par les eaux usées traitées. Cette alternative se justifie par la baisse des précipitations, rendant contraignante l’irrigation des espaces verts à partir de l’eau douce.

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Au Maroc, l’agriculture est également menacée par le changement climatique. Le phénomène dégrade les sols et assèche les ressources en eau, qui sont pourtant indispensables pour l’agriculture. Dans le cadre du PNAM, 65 projets de résilience seront mis en œuvre, contribuant aussi à l’atténuation du stress hydrique à travers l’amélioration de l’approvisionnement en eau.

Pour approvisionner les populations en eau, le gouvernement marocain mise également sur le dessalement de l’eau de mer et la construction des barrages fluviaux. En janvier 2022, le ministre marocain de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka a annoncé la mobilisation de 3 milliards de dirhams marocains (environ 285 millions d’euros) pour la construction de nouvelles retenues d’eau.

Inès Magoum

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