MAROC : à Tanger, les eaux usées seront traitées pour l’arrosage des espaces verts

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MAROC : à Tanger, les eaux usées seront traitées pour l’arrosage des espaces verts©Sockr/Shutterstock

Au Maroc, le Conseil régional de Tanger approuve une convention de partenariat entre les ministères marocains de l’Intérieur, de l’Économie et des Finances, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (TTA), l’Agence du bassin hydraulique du Loukkos (ABHL), l’Établissement de coopération intercommunale (ECI) Al Boughaz et la société Amendis pour l’arrosage des espaces verts et des golfs de trois communes de la région de Tanger avec des eaux usées traitées. Le projet est évalué à 280 millions de dirhams marocains (plus de 26 millions d’euros).

Le Projet de réutilisation des eaux usées traitées pour l’arrosage des espaces verts et des golfs de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima au Maroc entre dans sa troisième phase. Une convention de partenariat y relatif vient d’être signé entre les ministères marocains de l’Intérieur, de l’Économie et des Finances, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (TTA), l’Agence du bassin hydraulique du Loukkos (ABHL), l’Établissement de coopération intercommunale (ECI) Al Boughaz et Amendis, la filiale marocaine du groupe français Véolia et délégataire du service public de l’assainissement liquide et de la distribution d’eau potable et d’électricité dans la région de TTA.

Ce volet du projet permettra la fourniture de 3,4 millions de m3 d’eau par an (entre 2023 et 2026) pour l’arrosage des espaces verts et des golfs des communes de Tanger, Gzenaya et Assilah. Les eaux usées traitées seront issues des stations d’épuration de Boukhalef et de Marina Golf affichant respectivement des capacités de 32 000 m3 et 4 000 m3 par jour. L’objectif est de desservir une surface supplémentaire de 166 hectares dans ces trois communes, après les deux premières phases du projet d’irrigation mises en œuvre entre 2016 et 2021.

Un investissement de 26 millions d’euros

Aussi, à Tanger et à Gzenaya, la surface concernée par la phase III du projet est d’environ 130 hectares et le débit supplémentaire est de 247 litres par seconde. Le réseau de distribution d’eau pour l’arrosage des espaces verts sera notamment renforcé à travers la pose de 80 km de conduites de diamètre variant de 75 à 630 mm, la construction de nouvelles installations de stockage d’une capacité cumulée de 10 000 m3, l’installation de cinq stations de pompage ainsi que trois stations de chloration. Outre la résilience face à la sécheresse, ce projet intensifiera également la lutte contre l’incendie des forêts à Rahrah, Sloukia et à Médiouna.

Les 36 hectares d’espaces verts restants, dont 15 hectares de Marina Golf se trouvent dans la commune d’Assilah. Afin de faciliter le transport des eaux usées traitées jusqu’à cette municipalité, les autorités marocaines prévoient de poser 12 km de canalisations de diamètre variant de 75 à 500 mm, la construction d’un réservoir de 2 000 m3 et trois stations de pompage. L’extension de l’usine de traitement des eaux usées de Marina Golf est aussi envisagée.

Lire aussi – MAROC : Rabat veut mobiliser 220 M€ pour la réutilisation des eaux usées d’ici à 2027

La phase III du Projet de réutilisation des eaux usées traitées pour l’arrosage des espaces verts et des golfs de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima nécessitera un investissement global de 285 millions de dirhams marocains, plus de 26 millions d’euros. Au moins 125 millions dirhams marocains (près de 12 millions d’euros) seront déduits du budget de 2,34 milliards de dirhams marocains (environ 220 millions d’euros) promis par le gouvernement marocain dans le cadre du Programme national d’assainissement liquide mutualisé (PNAM) d’ici à 2027.

Un financement de 55 millions de dirhams marocains (5,13 millions d’euros) sera apporté par la région de TTA, tandis que les communes de Tanger, Gzenaya et d’Assilah contribueront respectivement à hauteur de 55 millions de dirhams marocains (5,13 millions d’euros), 45 millions de dirhams (4,2 millions d’euros) et 5 millions de dirhams, plus de 466 000 euros.

Inès Magoum

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