MALI : premiers tests prévus en décembre 2018 pour le projet d’eau potable de Kabala

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MALI : premiers tests prévus en décembre 2018 pour le projet d’eau potable de Kabala ©Africa924/Shutterstock

Le chantier de construction des installations, qui doivent alimenter Bamako en eau potable à partir de Kabala, sont achevés à 80 %. Le constat vient d’en être dressé par le ministre malien de l’Énergie et de l’Eau, Sambou Wagué, qui s’est rendu sur place le jeudi 18 octobre 2018.

Pour s’enquérir de l’évolution des travaux du projet d’alimentation en eau potable de Bamako à partir de Kabala, Sambou Wagué, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, a effectué une visite sur le chantier le jeudi 18 octobre 2018. Il ressort de cette tournée d’inspection que les travaux sont terminés à 80 %. Ce qui devrait permettre prochainement de diminuer significativement la pénurie d’eau potable à Bamako, la capitale malienne.

Partout où Sambou Wagué est passé, les ingénieurs de la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (Somapep), l’entreprise publique responsable de ce projet, ont rassuré le ministre à propos de l’avancement du chantier, tout en laissant entendre que les premiers tests industriels pourraient intervenir d’ici décembre 2018.

Un important projet

Le projet d’alimentation en eau potable de Bamako à partir de Kabala est très attendu par les populations de la capitale malienne. Selon la Banque africaine de développement (BAD), ce chantier, une fois achevé, permettra de produire un volume d’eau supplémentaire de 144 000 m3 par jour, et assurera l’alimentation en eau potable de cette ville peuplée de plus de 3 millions d’habitants. Le volume généré représente 68 % de la production actuelle, et soulagera de manière significative les populations assujetties à la corvée d’eau, notamment les femmes.

Pour atteindre cet objectif, la Somapep (Société malienne de patrimoine de l’eau potable) est en train de construire une station de pompage en bordure du fleuve Niger. L’eau extraite du cours d’eau, qui traverse Bamako, sera traitée par une station de potabilisation de l’eau d’une capacité de 144 000 m3 par jour. Cette dernière sera équipée d’un dispositif d’alerte et de surveillance en continu de la qualité de l’eau. Pour acheminer l’eau potable de Kabala à Bamako, la Somapep met en place des conduites de « gros diamètre ».

Dans la capitale, l’eau sera d’abord stockée dans des réservoirs qui disposent de capacités comprises entre 2 000 et 10 000 m3. Pour distribuer cette eau à la population, Somapep construit 880 km de réseau de distribution et réhabilite au moins 50 km de tuyaux. L’entreprise publique installe aussi plus de 1100 bornes fontaines, plus de 66 000 branchements sociaux et 44 000 branchements domiciliaires normaux. Toutes ces infrastructures nécessitent un investissement total de plus de 294 milliards de francs CFA, soit plus de 449 millions d’euros.

Participation de plusieurs partenaires au développement

Le projet d’alimentation de Bamako en eau potable à partir de Kabala comprend également un volet formation et sensibilisation. La formation à la maintenance des nouvelles installations concerne les agents de la Somapep. Les populations seront, quant à elle, sensibilisées à la bonne gestion de l’eau. Somapep va également s’impliquer dans une étude concernant la régulation des tarifs de l’eau au niveau des bornes-fontaines.

Ce projet a reçu le soutien de plusieurs partenaires au développement. La BAD a injecté 21 % du montant total. Le reste est assumé par la Banque mondiale, l’Agence française de développement (AFD), le Fonds africain de développement (FAD), la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque islamique de développement (BID), la Coopération italienne et l’État malien.

Jean Marie Takouleu

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