Les habitants du village Lopeipuke, situé dans le comté de Turkana au Kenya, bénéficieront bientôt d’un nouveau bassin d’eau. Les travaux de réalisation de l’installation viennent de démarrer. Ils sont réalisés dans le cadre du projet national de croissance agricole et rurale inclusive (Narigp).
Un bassin d’eau est en construction à Lopeipuke, un village situé dans le comté de Turkana au Kenya. Les travaux viennent d’être officiellement lancés par le gouvernement du comté de Turkana. D’un volume de 117 360 m3 d’eau, l’installation permettra de pallier le problème de pénurie d’eau que rencontrent les plus 57 000 habitants de la localité de Lopeipuke et d’autres localités de Turkana. « La mise en œuvre réussie du projet contribuerait à la production alimentaire excédentaire dans la région de Turkana », affirme Jacob Lolelea, le directeur général de l’Agriculture et de la Mise en valeur des terres du comté de Turkana.
Selon Philip Aemun, le directeur de l’Agriculture, l’Economie pastorale et la Pêche, le futur bassin à eau pourrait également apporter une valeur ajoutée aux produits des chaînes d’élevage en augmentant la productivité et la rentabilité des chèvres et des moutons. Cela se fera, à travers la gestion intégrée du paysage, la collecte de l’eau et l’irrigation par déversoir ou évacuateur de crue.
Considéré comme l’un des comtés les arides du Kenya, Turkana a été frappé par une sécheresse dévastatrice en 2019. Le bassin d’eau de Lopeipuke devrait être livré dans quatre mois. « La mise en œuvre du projet de bassin d’eau permettra également à la communauté pastorale voisine de la région de Turkana d’avoir accès à l’eau pour son bétail et à l’eau domestique en réduisant la corvée d’eau », indique Philip Aemun.
Le projet d’approvisionnement en eau s’inscrit dans le cadre du projet national de croissance agricole et rurale inclusive (Narigp). Il s’agit d’un projet de développement sur cinq ans lancé par le gouvernement du Kenya, soutenu par la Banque mondiale et mis en œuvre par les gouvernements des comtés. D’un coût global de 219 millions de dollars (environ 23,40 milliards de shillings kényans), Narigp permettra d’augmenter la productivité et la rentabilité agricoles des communautés rurales ciblées dans les comtés sélectionnés.
Inès Magoum
