KENYA : le pari fout du transfert d’un troupeau d’éléphants depuis l’Angleterre

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le pari fout du transfert d’un troupeau d’éléphants depuis l'Angleterre©Sun_Shine/Shutterstock

Un troupeau d’éléphants de savane sera transféré du sud de l’Angleterre pour le sud du Kenya, où les pachydermes seront réintroduits dans leur habitat naturel. Avec treize éléphants, soit 25 tonnes, dans un avion, pour 7000 km de vol, l’opération que s’apprête à effectuer la fondation britannique Aspinall est présentée comme « une première mondiale » en matière de réintroduction.

Aspinall, s’apprête à relever un pari à la fois biologique et logistique. Cette association britannique de conservation de la nature, dont Carrie Johnson, l’épouse du Premier ministre britannique Boris Johnson, est directrice de la communication, compte déménager en 2022, un troupeau de 13 éléphants du parc animalier Howletts Wild Animal Park au sud de l’Angleterre, pour le sud du Kenya où deux sites sont à l’étude. Le troupeau de pachydermes qui pèse environ 25 tonnes, voyagera à bord d’un Boeing 747, pour 7000 km de vol. Chaque éléphant sera enfermé dans une caisse adaptée à sa morphologie et une aide vétérinaire sera présente tout le long du vol. «C’est la première fois qu’un troupeau d’éléphants reproducteurs est réintroduit dans la nature», explique la fondation qui compte organiser cette réintroduction en 2022.

Le coût de l’opération s’élève à 1 millions de livres, soit 1,17 millions d’euros. Pour réunir cette somme, Aspinall a lancé une levée de fonds sur le site JustGiving. Et dès l’après-midi du mardi 6 juillet 2021, jour de l’annonce du projet, les contributions s’élevaient déjà à près de 250 000 livres, soit 292 325 euros.

Doubler l’espérance de vie des animaux

Le but d’Aspinall est de sauver ces éléphants, une espèce menacée d’extinction selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). «Les éléphants en captivité ne vivent pas aussi longtemps que leurs cousins sauvages. À titre d’exemple, les éléphantes femelles élevées entre quatre grilles ont une espérance de vie deux fois plus courte que leurs congénères. La reproduction, aussi, y est plus compliquée » explique la fondation.

Lire aussi, KENYA : quand éléphants et avocatiers se disputent la vallée du Rift

Et le fait de choisir le Kenya parmi les 54 États africains, peut s’expliquer par le succès de ce pays d’Afrique de l’Est dans la protection de sa faune. En août 2020, le ministre du kényan du Tourisme Najib Balala, a annoncé que le nombre d’éléphants avait plus que doublé dans le pays en l’espace d’une trentaine d’années. Entre 1989 et 2018, la population d’éléphants vivant au Kenya est passée de 16 000 à 34 000 individus. Une performance que le gouvernement kenyan attribue à sa politique de lutte contre le braconnage. Selon les chiffres officiels, le nombre d’éléphants braconnés au Kenya est passé de 80 en 2018 à 34 en 2019.

Boris Ngounou

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