GHANA : le pays mise sur l’expertise de l’AIEA pour gérer ses déchets radioactifs

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Le Ghana mettra en œuvre sa politique de gestion des déchets radioactifs en collaboration avec l’Agence internationale atomique (AIEA). Ce sera dans le cadre d’un projet international de l’agence, rejoint récemment par le pays d’Afrique de l’ouest en vue du renforcement global de la sécurité nucléaire et de la radioprotection au niveau national.

Le projet international de gestion des déchets radioactifs se déploiera au Ghana. L’initiative de l’Agence internationale atomique (AIEA), également en cours en Malaisie vise à éliminer les sources radioactives scellées dans les pays, utilisées dans divers secteurs d’activités tels que l’agriculture, la médecine, le transport, l’industrie, la construction, etc.

Dans le cadre de ce projet financé par le Canada, le Ghana bénéficiera d’un accompagnement technologique et technique pour la construction d’installations dédiées à la gestion des déchets radioactifs.

Réduire les risques liés aux déchets radioactifs

Le système mis en place dans les futures usines de traitement des déchets radioactifs sera un système par forage. Selon Heather Looney, chef de la section sécurité nucléaire des matières et des installations à la Division de la sécurité nucléaire de l’AIEA, ce système à l’avantage de permettre une élimination permanente des déchets, plutôt qu’une solution de stockage. Nora Zakaria, chef de la section Technologie des déchets de l’AIEA revient quant à elle sur le caractère abordable de ce procédé d’élimination des déchets radioactifs par rapport aux autres procédés, comme l’élimination géologique.

La réalisation d’un dispositif d’évacuation agréé des déchets radioactifs au Ghana renforcera les capacités humaines et techniques nécessaires au programme d’énergie nucléaire du pays, qui permettra de développer un parc nucléaire pour faire face à une demande croissante en électricité. L’énergie nucléaire qui dépend d’un combustible fissile, l’uranium, dont le minerai est contenu dans le sous-sol de la terre.

En décembre 2014, l’AIEA a donné son feu vert à l’initiative du Ghana, malgré les débats sur la fiabilité de cette source d’énergie qui produirait des déchets radioactifs dangereux pour la santé humaine et environnementale (la contamination des fleuves, des océans, de la nappe phréatique, de l’air, etc.), contrairement aux énergies renouvelables. Outre la question déchets, l’énergie nucléaire nécessiterait des connexions plus coûteuses à des réseaux. Par contre il offrirait un bilan carbone exceptionnellement bas.

En attendant de répondre à ces différentes préoccupations internationales, l’attrait pour l’énergie nucléaire continue de croître. Sur le continent africain, le Kenya, l’Égypte, le Maroc, le Niger, le Nigeria et le Soudan se sont déjà engagés auprès de l’AIEA pour évaluer leur volonté de se lancer dans un programme nucléaire. Selon l’agence, l’Algérie, la Tunisie, l’Ouganda et la Zambie envisageraient aussi cette possibilité. Actuellement, l’Afrique du Sud possède la seule centrale nucléaire commerciale du continent. La centrale de Koeberg possède deux réacteurs nucléaires d’une capacité combinée de 2 000 MWe.

Inès Magoum

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