Gestion de l’eau: des professionnels africains reçoivent leurs parchemins à Paris

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Gestion de l’eau: des professionnels africains reçoivent leurs parchemins à Paris © Marine Godaux/AgroParisTech

La neuvième promotion du mastère spécialisé « Eau pour tous » est désormais sur le terrain. Cette formation dédiée au renforcement des capacités des professionnels de l’eau et l’assainissement dans les pays du Sud est une initiative de l’école française AgroParisTech, du groupe Suez et sa fondation, en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD).

Comment relever le défi de l’eau Afrique ? Cette question est à nouveau posée ce vendredi 22 mars 2024 à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau. La réponse est infrastructurelle et financière. Mais il faut aussi mettre l’accent sur la formation des acteurs locaux pour la gestion de l’eau  et l’assainissement. C’est le leitmotiv de la Chaire AgroParisTech « Suez-Eau pour tous » qui a livré sa neuvième cohorte le lundi 18 mars 2024 à Paris en France.

C’était en présence de plusieurs responsables africains, notamment  Jumaa Hamidu Aweso, le ministre tanzanien de l’Eau. La formation de niveau mastère vise à outiller les managers des services de l’eau et l’assainissement de 54 pays, sur les défis de ce secteur clé dans les pays du Sud. Il s’agit notamment du changement climatique qui défie tous les pronostics, de Rabat au Maroc au Cap en Afrique du Sud, en passant par  Niamey au Niger et  Dar es-Salaam en Tanzanie. Dans la corne de l’Afrique, ce sont des millions de personnes qui sont exposés aux pénuries d’eau.

La gestion des projets d’eau

Face à cette situation, les 39 cadres d’entreprises publiques, parapubliques  et privées, de régie ou d’autorité de tutelle de 17 pays ont été formés sur  les différentes dimensions métiers d’une entreprise de service public de l’eau et de l’assainissement et ses enjeux globaux, mais aussi sur les problématiques de direction générale. Les compétences ont également été renforcées sur la gestion des projets, notamment sur « le cadrage, le diagnostic opérationnel, la conception d’un plan d’action, conduite, réception, méthodologies et outils, résolution de problèmes », indique la Fondation Suez, l’un des partenaires de la Chaire.

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Avec ce mastère également soutenu par l’Agence française de développement (AFD), les nouveaux « leaders » de l’eau et l’assainissement sont « enrichis des compétences et connaissances utiles pour développer une vision stratégique des services de gestion de l’eau. Cette vision guidera l’organisation, le pilotage opérationnel, l’adaptation des ressources humaines, et la mobilisation de toutes les parties prenantes dans la conduite du changement », a déclaré Sabrina Soussan, la présidente de la Fondation Suez lors de la cérémonie de remise des diplômes.

Encourager l’innovation

À ce jour, la chaire a déjà permis le renforcement des capacités d’au moins 512  cadres venant de 20 pays d’Afrique et d’Asie. Pour Larissa Ahui, l’une des 39 cadres formés dans la 9e promotion, la Chaire « nous a appris à innover sur tous les aspects. Les cas pratiques au Maroc, Sénégal et au Togo nous ont permis non seulement de renforcer nos capacités, mais surtout de benchmarker avec d’autres pays et de voir comment les reproduire dans nos pays respectifs en vue d’améliorer la performance du secteur », explique la directrice régionale pour le Sud-Comoé au ministère ivoirien de l’Hydraulique.

Le groupe Suez compte poursuivre le financement de ce mastère spécialisé qui contribue à « l’expertise de pointe » qui est, « avec l’innovation (…) un moteur clé dans la transformation et le changement dans la gestion des services de l’eau» dans les territoires, a déclaré Sabrina Soussan. Cette démarche contribue à l’atteinte du 6e objectif de développement durable (ODD) de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur l’accès universel à l’eau et à l’assainissement d’ici à 2030. Un objectif qui est encore loin d’être atteint, principalement en Afrique subsaharienne où 418  millions de personnes n’ont pas encore accès l’eau et 779 millions pour l’assainissement, selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

Jean Marie Takouleu    

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