CAMEROUN : l’Assemblée nationale vante les potentialités de l’économie circulaire

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CAMEROUN : l’Assemblée nationale vante les potentialités de l’économie circulaire©assnatcameroun/Shutterstock

L’Assemblée nationale du Cameroun milite pour la promotion de l’économie circulaire à travers le pays. Bien que le domaine soit encore peu connu au Cameroun, les élus invitent les acteurs du public et du privé à y investir, au vu des avantages environnementaux et économiques escomptés.

Protection de l’environnement, création d’emplois et émergence du Cameroun à l’horizon 2035. C’est là entre autres bénéfices que les députés viennent de verser à l’actif d’une vulgarisation de l’économie circulaire au Cameroun. La question était au centre d’un atelier de sensibilisation organisé par le réseau parlementaire pour l’économie circulaire (Repec) le 18 novembre 2020 à Yaoundé. Le jeune regroupement d’élus de la nation créée en septembre 2020 a attiré l’attention des acteurs du public et du privé sur les bien-fondés de l’économie circulaire. « Nos déchets ne doivent plus finir dans les décharges. Ils doivent être transformés en matière première secondaire réutilisable », affirme le député Ngala Gérard Ndombang, président du Repec.

Plus de 4 148 tonnes de déchets ménagers par jour, une mine d’or

Pour traduire leur vision en réalité, les députés membres du Repec entendent mener des discutions avec les entreprises brassicoles et la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam), sur l’intégration du recyclage au cœur des processus de gestion des déchets.

Dans le secteur public, le réseau veut compter sur les collectivités territoriales décentralisées. « Il convient de noter que les communes sont plus proches des ménages et des PME. Et en cela, elles ont plus de facilité à organiser et gérer l’élimination des déchets, organiser la collecte ainsi que la création des petites usines de recyclage de ces derniers », explique le président du Repec, et d’indiquer que son réseau accompagnera le gouvernement dans la mise en place effective de la décentralisation à travers le renforcement des capacités des mairies et la fourniture d’une assistance technique et matérielle dans le cadre de l’implantation de l’économie circulaire qui permettra par ailleurs aux communes d’atteindre l’autonomie financière, tout en créant de nombreux emplois.

L’économie circulaire à travers (la récupération ou le recyclage) limite en effet le prélèvement excessif des ressources naturelles. Elle minimise également l’émission dans l’atmosphère des gaz à effet de serre produits par l’exploitation des ressources comme le fer, les forêts, les hydrocarbures et l’incinération des déchets à ciel ouvert. Selon le ministère camerounais de l’Urbanisme et de l’Habitat, 4 148 tonnes de déchets sont produites par jour au Cameroun, avec une production spécifique de 0,6 kg habitant jour. Ce taux de production qui varie selon les villes et le climat constitue une niche de richesse, dont l’exploitation durable doit « contribuer significativement à la réduction des coûts de traitement des déchets dans les municipalités », estime Jules Raymond Ngambi, environnementaliste à l’université de Dschang à l’ouest du Cameroun.

Boris Ngounou

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