BÉNIN : la BID prête 105,6 M$ pour le drainage des eaux pluviales à Cotonou

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BÉNIN : la BID prête 105,6 M$ pour le drainage des eaux pluviales à Cotonou©David Steele/Shutterstock

Dans la ville de Cotonou au Bénin, 150 000 personnes bénéficieront de nouveaux systèmes de drainage des eaux pluviales financés grâce à un prêt de la Banque islamique de développement (BID). Le financement approuvé le 20 juin 2021 s’élève à 105,6 millions de dollars.

La Banque islamique de développement (BID) accompagne le Bénin dans la lutte contre les inondations causées par des pluies diluviennes. Son Conseil d’administration vient de valider l’octroi d’un prêt de 105,6 millions de dollars à destination de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Ce prêt fait partir d’un financement de 176 millions de dollars approuvé le 20 juin 2021 par la BID pour plusieurs pays, notamment la Mauritanie, le Nigeria et Maroc.

Le prêt de la BID est destiné à l’installation de nouveaux systèmes de drainage des eaux pluviales à Cotonou, la capitale économique du Bénin. Avec les fonds, les autorités béninoises construiront 13 km de canaux de collecte, tout en revêtant 16 km de routes. Ces installations viendront soutenir les systèmes de drainage existants, renforçant la lutte contre les inondations et la formation de mares d’eau à Cotonou.

Un problème commun à plusieurs villes béninoises

Selon la BID, les travaux de drainage réalisés à Cotonou bénéficieront à 150 000 personnes, dont 51 % de femmes réparties dans cinq municipalités. Au moins 600 000 emplois devraient aussi être créés dans les zones concernées par le projet.

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Au Bénin, de nombreuses autres villes sont le théâtre de violentes inondations. La plus désastreuse a eu lieu en 2010, indique le Secrétariat international francophone pour l’évaluation environnementale (Sifee) dans une étude publiée en 2013. Les pluies ont provoqué des inondations aux conséquences dévastatrices dans 55 communes sur les 77 que compte le pays. Pour le Sifee, le phénomène a fait 46 victimes et affecté plus de 680 000 personnes, dont 60 000 enfants. Ces inondations font partie des conséquences du changement climatique.

Pour éviter qu’un tel phénomène ne se reproduise, le gouvernement béninois multiplie les initiatives. Le Projet d’assainissement pluvial des villes secondaires (PAPVS), qui vient de recevoir le soutien de la BID, prévoit l’extension et la réhabilitation des systèmes primaires et secondaires de drainage des eaux pluviales, ainsi que la réhabilitation des routes connexes dans les villes de Sèmè-Podji et d’Abomey-Calavi. Le PAPVS soutiendra également le drainage des eaux pluviales dans six autres villes secondaires du Bénin à savoir Porto-Novo, Bohicon, Natitingou, Abomey, Ouidah et Parakou. Au total, 800 000 personnes bénéficieront du projet.

Le gouvernement béninois inscrit le PAPVS dans le cadre du Projet d’urgence de gestion environnementale en milieu urbain (PUGEMU) dont le but est d’améliorer les infrastructures et d’atténuer les impacts négatifs sur l’environnement résultant des inondations de 2010 dans la région du Grand Nokoué et d’accroître le niveau de préparation du Bénin à faire face aux inondations futures.

Inès Magoum

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