AFRICITÉS 2022 : quels engagements concrets pour l’avenir des villes intermédiaires ?

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AFRICITÉS 2022 : quels engagements concrets pour l’avenir des villes intermédiaires ? ©CGLU Afrique

Parmi les engagements pris lors du sommet Africités qui s’est tenu du 17 au 21 mai 2022 dans la ville de Kisumu au Kenya, les dirigeants des collectivités territoriales et les acteurs économiques ont convenu de la promotion de la mobilité verte, la création d’emplois verts, l'adoption de la circularité pour une meilleure gestion des déchets plastiques ainsi que la rénovation des logements urbains. Autant de sujets au cœur du développement des villes intermédiaires en Afrique.

Alors que les villes intermédiaires sont synonymes d’opportunités économiques, celles-ci sont pour la plupart congestionnées du fait de l’explosion démographique et de l’absence de réformes économiques. C’est l’un des constats évoqués lors des assises de la 9e édition du Sommet Africités qui s’est tenue du 17 au 21 mai 2022 dans la ville de Kisumu au Kenya, sous le thème « le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 de l’ONU (Organisation des Nations unies) et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) ».

À cet effet, la promotion de la mobilité verte, la création d’emplois verts, l’adoption de la circularité pour une meilleure gestion des déchets plastiques et la rénovation des logements urbains, ont retenu l’attention de 8 300 participants, 3 000 élus locaux et maires, une vingtaine de ministres de 52 pays du continent africain ayant pris part à ce rendez-vous triennal. Tous ont opté pour le développement des villes intermédiaires, ces territoires ayant une population comprise entre 50 000 et un million d’habitants et qui abritent 20 % de la population mondiale.

Des perspectives pour le développement des villes intermédiaires

« Les autorités municipales doivent intensifier leur action contre la pollution, la criminalité et la surpopulation, afin d’attirer des investissements et des talents supplémentaires. Nous devons adopter l’utilisation d’énergies propres dans nos villes à croissance rapide, tout en intensifiant la conservation des espaces verts urbains pour renforcer la résilience des communautés », déclare Eugene Wamalwa, secrétaire de cabinet par intérim au ministère kenyan de la Décentralisation.

À l’heure où la Banque mondiale prédit une Afrique peuplée par 2,5 milliards d’habitants d’ici à 2050, les nouveaux membres du bureau de l’organisation Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU Afrique) élus lors du 9e Sommet Africités à Kisumu, se retrouveront en Pologne à l’occasion du 11e Forum urbain mondial de l’ONU-Habitat qui aura lieu du 26 au 30 juin 2022 dans la ville de Katowice. Là-bas, il sera aussi question de développer des stratégies pour faire des collectivités territoriales des vecteurs du développement durable.

La durabilité dans les mailles du nouveau bureau de CGLU

La mauritanienne Fatimetou Abdel Malick qui représente la région de Nouakchott a été élu présidente de CGLU Afrique jusqu’en 2025. Elle remplace à cette fonction Christine Mba Ndutume, la maire de Libreville au Gabon. Fatimetou Abdel Malick travaillera avec Peter Anyang qui dirige le Comté de Kisumu au Kenya, Jeffrey Sibisibi de l’Association des autorités locales du Botswana (Bala) et la Gambienne Malick Lowe, la présidente du Réseau des femmes élues locales d’Afrique (Refela). Au total, le bureau renouvelé de l’instance est constitué de 70 membres dont 5 vice-présidents, 15 membres du comité exécutif, 5 membres du comité de gestion financière et 45 membres du conseil panafricain, en majorité des femmes.

Lire aussi-AFRICITÉS : les villes intermédiaires seront au cœur du Sommet au Kenya en mai 2022

La nouvelle équipe poursuivra la mise en œuvre du cinquième objectif de développement durable (ODD 5) portant sur l’autonomisation des femmes, au sein des villes intermédiaires. « L’agriculture contribue à 20 % du produit intérieur brut (PIB) et elle dépend fortement des femmes pour le travail, le commerce et la transformation des produits. Lorsque les femmes savent qu’elles possèdent la terre, elles peuvent prendre des décisions ayant un impact à long terme sur celle-ci », affirme Joan Kagwanja, la responsable de l’initiative sur la politique foncière de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).

Benoit-Ivan Wansi

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