L’Agence française de développement (AFD) vient d’accorder un financement de 14 millions d’euros à la municipalité de Lomé. Les fonds sont destinés à soutenir les efforts de la ville dans la gestion des déchets.
Une convention a été signée récemment entre Sani Yaya, le ministre togolais de l’Économie et des Finances, l’ambassadeur de France au Togo, Marc Vizy, et François Jacquier-Pélissier, le directeur de l’Agence française de développement au Togo. Cet accord consacre le déblocage de 9, 2 milliards de francs CFA (14 millions d’euros) par l’AFD pour Lomé. Cette enveloppe servira à améliorer la gestion des déchets dans la capitale du Togo.
La gestion environnementale de la décharge d’Agoé Nyivé, située en périphérie de Lomé, figure parmi les priorités de la municipalité. La décharge accueille la quasi-totalité des déchets collectés auprès de plus de 2 millions de personnes vivant dans la capitale du Togo. Le ministre de l’Économie et des Finances, Sani Yaya, a indiqué que « 67 % de la subvention sera consacrée à la composante technique portant sur la sécurisation environnementale et sociale de la décharge (Agoé Nyivé), 23 % à la composante afférente à l’appui à la gouvernance de la Commune de Lomé, et 10 % dédiés au volet “Sports et Développement ». Toutes ces actions s’inscrivent dans le cadre de la phase III du Projet environnement urbain de Lomé (Peul).
La composante “gestion des déchets” du Peul
La réhabilitation de la décharge d’Agoé Nyivé prévoit la création des fossés de collecte des eaux pluviales, des évents de transport du biogaz, et des tranchées d’évacuation des lixiviats, qui sont des fractions liquides que les déchets produisent lors de leur stockage, sous l’action conjuguée de l’eau de pluie et de la fermentation naturelle.
Plus globalement, la troisième composante du Peul prévoit un soutien de la municipalité de la ville de Lomé dans la mise en place d’une filière de gestion des déchets solides à travers la création de sept autres décharges pour le regroupement des déchets. L’objectif est de supprimer les dépôts sauvages dans la capitale. La mairie de Lomé devrait également mener des études sur la valorisation et le recyclage des déchets. Elle misera aussi sur l’enfouissement des déchets, avec notamment l’identification d’un site pour l’installation d’un futur centre. Les acteurs de la pré-collecte et de la collecte des déchets de la capitale togolaise verront aussi leurs capacités renforcées.
Un projet ambitieux que l’AFD a déjà soutenu il y a plus de 3 ans avec un financement sous la forme d’une subvention de 5 millions d’euros.
Jean Marie Takouleu
