SÉNÉGAL : un centre pour promouvoir le matériel solaire de qualité

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SÉNÉGAL : un centre pour promouvoir le matériel solaire de qualité ©sondemShutterstock

Des chercheurs suisses, en collaboration avec l’université polytechnique de Dakar, ont fondé au Sénégal un centre pour tester les composants photovoltaïques. Ce projet, qui sera également implémenté dans les pays voisins, vise à diffuser de meilleurs équipements solaires en Afrique.

Au Sénégal, deux nouvelles centrales solaires devraient voir le jour à la fin 2020. Situées chacune à un peu plus de cent kilomètres de la capitale Dakar, à Kabone et à Kael, les deux centrales disposeront respectivement une capacité de production de 35 et 25 mégawatts (MW), et devraient fournir de l’électricité renouvelable à bas coût, à près de 600 000 personnes. L’émergence de ces nouvelles centrales solaires, et l’ouverture des deux plus grands sites ouest-africains (Bakhol et Malicounda) positionnent le Sénégal au rang d’acteur majeur sur le secteur de l’énergie solaire.

Cependant, que ce soit sous forme de réseaux nationaux, de microréseaux, ou de réseaux domestiques, les équipements solaires disponibles sur le marché africain et sénégalais en particulier ne sont pas toujours fiables. C’est toute la raison d’être du centre de tests des modules photovoltaïques, baptisé CT2S. Basé à Dakar, le centre compte pour l’instant quatre employés. Ils ont pour principale mission de tester les modules photovoltaïques mis en circulation sur le marché par les entreprises et les particuliers.

Former 200 techniciens œuvrant dans le solaire

Le CT2S a pour missions secondaires, la formation de 200 électriciens et agents travaillant dans le domaine du solaire au Sénégal, et la conduite des recherches en matière de fiabilité des modules solaires dans les conditions climatiques subsahariennes.

Le centre a été développé par l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en partenariat avec l’École supérieure polytechnique de Dakar. L’idée serait d’établir un label de qualité sur le marché sénégalais du solaire, et d’étendre ce label au reste de l’Afrique. « Nous avons déjà des contacts avec d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, pour y établir des centres similaires », explique Nicolas Wyrsch, chercheur à l’EPFL, et de poursuivre, « nous pensons que ces centres pourront rétablir la confiance des gens envers le photovoltaïque ».

À terme, le centre doit s’autofinancer, mais il est pour le moment sponsorisé par Meridiam, une société privée française d’investissements, propriétaire d’installations solaires au Sénégal, et par le Centre de recherches pour le développement international au Canada.

Ce centre devrait constituer un investissement viable, dans la mesure où de plus en plus d’Africains privilégient désormais l’option solaire pour leurs besoins en énergie électrique à l’échelle locale et nationale. Selon la Banque Mondiale, sur le continent, où près de 600 millions de la population habitant dans les zones rurales ne disposent pas d’un accès à l’électricité, 3 % des investissements dédiés aux actions climatiques concernent l’énergie solaire.

Boris Ngounou

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