OUGANDA : NWSC va lancer la construction de la station d’épuration de Nalukolongo

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OUGANDA : NWSC va lancer la construction de la station d’épuration de Nalukolongo©DedMityay/Shutterstock

Selon la National Water and Sewerage Corporation (NWSC), les conditions sont désormais réunies pour entamer la mise en œuvre du projet de construction de la station d’épuration de Nalukolongo pour la ville de Kampala.

Une nouvelle installation améliorera bientôt l’assainissement dans la ville de Kampala, la capitale Ougandaise. Il s’agit d’une station d’épuration qui sortira de terre à Nalukolongo, un quartier du grand Kampala. Silver Mugisha, le directeur général de la compagnie publique National Water and Sewerage Corporation (NWSC) indique que 2,42 hectares de terrain ont déjà été acquis pour la construction de l’installation.

La future usine, qui entrera en service d’ici 2023, effectuera un traitement secondaire des eaux usées. « L’avantage dont nous disposons avec la station d’épuration de Nalukolongo (…) est qu’elle se trouve à proximité d’un marais. Donc on traite les eaux usées jusqu’à un certain niveau, puis on les rejette et le marais effectue ensuite le traitement final », explique Silver Mugisha. La station d’épuration de Nalukolongo traitera les effluents provenant de Rubaga, ainsi que de certaines zones de Mutundwe et de Kabowa, des quartiers de la capitale Kampala. Les autorités ougandaises mettent aujourd’hui l’accent sur l’assainissement et particulièrement sur la gestion des eaux usées de cette ville de plus de 1,5 million d’habitants.

Un enjeu important pour Kampala

Kampala est l’une des grandes villes d’Afrique de l’est construite autour du lac Victoria. Cette vaste réserve d’eau douce alimente les populations aussi bien en eau potable qu’en produits de la pêche. Limiter la pollution du lac est essentiel à la préservation de la ressource en eau et des richesses halieutiques. Au contraire, le déversement des effluents dans le lac Victoria favorise l’expansion de la jacinthe d’eau, une plante invasive qui réduit la navigabilité et asphyxie les poissons.

C’est sans doute ce qui explique l’engagement des autorités ougandaises à investir dans la construction des installations de traitement des eaux usées. Plusieurs stations d’épuration ont été construites, d’autres sont en chantier ou en gestation. La compagnie publique NWSC a ainsi construit une station d’épuration à Bugoloobi. Elle affiche une capacité de 45 000 m3 d’eaux usées par jour. Les effluents qu’elle traite proviennent des quartiers de Mengo, Katwe, Nsambya, Kibuli, Mbuya, Nakawa, Naguru, Bukoto et Kamwookya.

La construction de cette station entre dans le cadre d’un projet qui a permis la construction d’une station de prétraitement des eaux usées à Kinawattaka, d’une station de pompage sur la route de Kibira et d’un réseau d’égouts de 31 kilomètres.

L’usine de traitement des eaux usées de Bugoloobi s’autoalimente en électricité, grâce à un biodigesteur qui sert à produire le biogaz. Ce gaz obtenu à partir des boues de décantation est chauffé pour produire 630 kW d’électricité. Ce projet a été financé par l’État ougandais avec des prêts de la Banque africaine de développement (BAD), de l’Union européenne et de Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), l’agence allemande de développement.

Jean Marie Takouleu

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