OUGANDA : le plan d’adaptation au changement climatique pour l’agriculture est adopté

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OUGANDA : le plan d’adaptation au changement climatique pour l’agriculture est adopté©GUDKOV ANDREY/Shutterstock

Le gouvernement ougandais vient de lancer son Plan national d’adaptation du secteur agricole (NAP-Ag) au changement climatique. Il est composé d’au moins 21 programmes d’adaptation. Le pays est soutenu dans cette stratégie par l’Organisation des Nations unies (ONU)

En Ouganda, le secteur agricole contribue à hauteur de 24 % au produit intérieur brut (PIB). Il assure également 64 % des emplois dans le pays. Mais l’agriculture est très sensible au changement climatique. « Les agriculteurs ne peuvent plus prédire quelle est la bonne saison pour les semis, car les conditions météorologiques sont devenues irrégulières et les conditions climatiques extrêmes sont devenues la nouvelle norme, avec des inondations fréquentes, des sécheresses prolongées et des pluies peu fiables », constate Rosa Malango, coordonnatrice résidente des Nations unies en Ouganda.

Le gouvernement propose un Plan national d’adaptation au secteur agricole (NAP-Ag). Il a été concocté par les ministères de l’Agriculture, de l’Industrie animale et de la Pêche, le ministère de l’Eau et de l’Environnement. Le cadre technique a été assuré par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) dans le cadre de leur programme commun « Intégrer l’agriculture dans les plans d’adaptation nationaux ».

Il s’agit d’un programme initié au départ par le ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la Protection de la nature, des Bâtiments et de la Sécurité nucléaire. Repris aujourd’hui par la FAO et le Pnud, son objectif est de soutenir les pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine à identifier et à intégrer des mesures d’adaptation au changement climatique dans leurs processus de planification et les budgets nationaux.

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Le gouvernement ougandais a recensé 21 programmes d’adaptation. Il s’agit prioritairement de la production végétale et animale, la gestion de la pêche, la mise en place d’un système d’information sur le climat, l’alerte précoce et la préparation aux catastrophes, la foresterie, la gestion des terres et des ressources naturelles et la recherche et la gestion des connaissances.

Dans certains pays à faibles revenus comme la Zambie et l’Uruguay, le PAN-Ag a permis le renforcement des capacités des décideurs du secteur agricole en matière d’évaluation des programmes d’adaptation. En Ouganda, le renforcement des compétences pourrait concerner les agents du ministère de l’Agriculture, de l’Industrie animale et de la Pêche, mais surtout ceux du Département des changements climatiques (CCD) du ministère de l’Eau et de l’Environnement. Ce département a été mis en place après Conférence de paris de 2015 sur les changements climatiques (COP21).

Dans les mois à venir, le gouvernement ougandais va débuter la mise en place du programme, avec notamment sa diffusion aux parties prenantes, la mobilisation des ressources. Sur ce point, le pays peut compter sur le financement d’Initiative internationale pour le climat (IKI), par le biais du Fonds vert pour le climat (FVC).

Jean Marie Takouleu

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