ODD : connaissez-vous Susan Chomba, une gardienne des forêts urbaines de l’Afrique ?

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ODD : connaissez-vous Susan Chomba, une gardienne des forêts urbaines de l’Afrique  ? © CCNUCC

Membre de l’Académie africaine des sciences (AAS) et militante de l’environnement régulièrement primée à l’échelle mondiale, Susan Chomba est la figure féminine que la rédaction d’Afrik21 vous propose de découvrir à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

Elle fait partie de ces femmes avec plus d’une corde à son arc et dont la voix compte bien au-delà de son pays. La Kényane Susan Chomba est la directrice des Paysages vitaux pour l’Afrique au World Resources Institute (WRI). Son travail au quotidien : « inverser la perte de biodiversité, renforcer la résilience des systèmes agricoles et alimentaires à travers l’utilisation de l’énergie propre pour la productivité et la conservation agricoles », indique le WRI.

L’organisation environnementale dont le siège se trouve à Washington DC aux États-Unis d’Amérique lui a confié cette mission depuis quatre ans en raison de son activisme dans la protection de la nature et la réduction de la pauvreté. Une pauvreté touchant  principalement les femmes alors qu’elles représentent 48 % des emplois agricoles dans les pays en développement, selon les Nations unies qui parlent même d’une féminisation de la pauvreté.

Susan Chomba a vécu cela en grandissant dans le comté de Kirinyaga où la déforestation causée par l’agriculture (dont dépendent majoritairement les populations) et accentuée par le réchauffement climatique, a orchestré la perte de 1 100 hectares de terres ces dernières années selon le World Rain Forests. C’est cette situation qui la motive dans la promotion de l’agroécologie et la restauration des terres, qui lui semblent indissociables.

Une carrière au service de la durabilité

« Nous devons être capables de nourrir les populations avec des aliments suffisants, sûrs et nutritifs tout en ne causant pas de dommages à la biodiversité et au climat. Jusqu’à 37 % de la nourriture produite en Afrique subsaharienne est perdue avec des conséquences telles que l’expansion des écosystèmes fragiles, accélération de la déforestation, l’extinction des espèces », avait dénoncé Susan Chobam dans un article scientifique publié en 2022.

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Mais si la trentenaire s’est frayé un chemin au WRI juste après avoir dirigé un programme de reboisement au profit de huit pays (Rwanda, Éthiopie, Kenya, Somalie, Niger, Ghana, Mali et le Sénégal), c’est aussi grâce à son parcours académique impressionnant. Susan Chomba est actuellement l’une des rares Africaines à être titulaire d’un doctorat en Gouvernance forestière de l’université de Copenhague (Danemark). Ce qui fait d’elle un modèle pour bien de jeunes, notamment en Afrique de l’Est. Une région qu’elle a honoré en figurant dans le classement 2023 des 100 femmes inspirantes de la planète.

Benoit-Ivan Wansi

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