MALI : le gouvernement poursuit la mise en œuvre du rapport sur l’environnement

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MALI : le gouvernement poursuit la mise en œuvre du rapport sur l’environnement©PecoldShutterstock

Le gouvernement malien poursuit l’application des résolutions contenues dans le rapport national sur l’environnement au Mali. L’étude, réalisée en 2017, a été présentée au conseil des ministres, réuni en session ordinaire le mercredi 23 janvier 2019 au palais présidentiel à Bamako. Le rapport prévoit la construction de cinq nouvelles stations d’épuration des eaux usées dans la capitale malienne.

Les résolutions du rapport national sur l’état de l’environnement au Mali continueront d’être appliquées en 2019 par le gouvernement. Ainsi en a décidé le conseil des ministres, qui se tenait mercredi 23 janvier 2019 au Palais de Koulouba, sous la présidence de Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République.

Au titre du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, le conseil des ministres a pris acte d’une communication relative au rapport national sur l’état de l’environnement au Mali, édition 2017. Le document élaboré suivant une démarche participative couvre la période 2015 à 2017. Dans le domaine de la gestion de l’environnement, il fait l’analyse des problématiques majeures comme la dégradation des sols et du couvert végétal, la perte de la biodiversité, le déficit de ressources en eau, l’ensablement et la dégradation du cadre de vie.

Dans le cadre de futurs projets, le rapport prévoit de bâtir de grands chantiers environnementaux notamment sur la transition énergétique, la réhabilitation des forêts et la protection de la faune, l’amélioration des systèmes agricoles, pastoraux et halieutiques, la réduction des pollutions et nuisances, l’information et l’éducation environnementales et le financement conséquent et durable de la préservation de l’environnement.

En plus des cinq stations d’épuration des eaux usées, qui ont déjà été construites à Bamako, dans le cadre des résolutions de ce rapport, la construction de cinq autres stations est également prévue dans la capitale. Car, en ce qui concerne les eaux usées domestiques, la ville en produit énormément, avec une consommation moyenne estimée à au moins 100 L/jour/habitant, pour une ville dont la population se situe à près de 3 millions habitants. Ce sont donc des milliers de mètres cubes d’eau, qui pèsent sous les bras des Bamakois, et qui finissent par être déversés en partie dans la nature.

Le gouvernement devrait également revoir le dispositif de gestion des déchets solides

En milieu urbain, le rapport national sur l’état de l’environnement au Mali souligne aussi les défis liés à la gestion des déchets. En effet, pour la seule année 2017, la ville de Bamako a produit 1 million 932 mille 224 tonnes de déchets solides. Même si le conseil des ministres assure que des mesures appropriées ont été prises pour la gestion de ces ordures, le constat s’impose néanmoins : Bamako, avec ses 1 470 tonnes de déchets produits par jour, est actuellement confrontée à un problème d’insalubrité sans précédent. Mauvaise organisation de la chaîne de collecte, difficulté d’évacuation des dépôts de transit, manque de décharges finales (la ville de Bamako ne dispose que de la décharge de Noumoubougou qui n’est même pas opérationnelle à 100 %) et insuffisance de financement du secteur, en sont les principales causes.

C’est donc ce problème d’insalubrité que devra résoudre la décision d’appliquer le rapport national sur l’état de l’environnement au Mali. Véritable outil d’aide à la décision, ce document constitue un important outil de coordination et de gestion transversale des questions environnementales, qui sera d’une grande utilité entre les mains du ministère de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable et de l’ensemble du cadre institutionnel de gestion des questions environnementales, mis en place par le Gouvernement.

Boris Ngounou

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