Le Gabon renaitra-t-il de ses cendres avec son plan de croissance durable de 4,5Md€ ?

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Le Gabon renaitra- t-il de ses cendres avec son plan de croissance durable de 4,5 Md€  ? © CTRI

Plus de 200 jours après l’arrivée au pouvoir du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), comment se porte le Gabon  ? Où en est la kyrielle de promesses d’un développement économique et durable  ? Zoom sur le fameux plan à 4,5 milliards d’euros sur lequel les Gabonais auront les yeux rivés entre 2024 et 2026.

Au Gabon, les six premiers mois du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) ont été plutôt positifs, selon le récent rapport de l’exécutif militaire. Entre l’accroissement des recettes fiscales, l’apurement de la dette extérieure et le rétablissement de la confiance des partenaires au développement historiques (Banque mondiale, Agence française de développement-AFD, etc.), tout semble être au beau fixe pour ce pays d’Afrique centrale qui a connu son deuxième coup d’État (après celui de 1964) le 30 août 2023.

Mais cela n’est toujours pas suffisant pour le général Brice Clotaire Oligui Nguema qui avait promis aux Gabonais « une vie meilleure et une croissance durable » lors de sa prestation de serment. Pour passer de la parole aux actes, ses équipes ont dévoilé récemment un ambitieux Plan national pour le développement de la transition (PNDT) à hauteur de 3 000 milliards de francs CFA (4,5 milliards d’euros). L’initiative devrait permettre des investissements massifs sur l’étendue du territoire au cours des trois prochaines années (2024-2026).

Des fonds pour le transport durable et la décarbonation des industries

Dans le secteur des transports, il est promis la construction et la réhabilitation d’infrastructures routières, notamment les travaux d’aménagement du contournement de la ville d’Oyem, incontournable pour le commerce transfrontalier. Libreville prévoit également de subventionner la baisse des prix du train afin de promouvoir les déplacements sécurisés et écologiques. En matière énergétique, 91 % de la population a déjà accès à l’électricité selon les chiffres officiels. Les nouvelles mesures devraient donc porter plutôt sur la décarbonation de l’économie face à la pollution industrielle qui fait rage dans les centres urbains. La santé et l’agroécologie ne sont pas en reste.

La mise en œuvre de ces projets s’appuiera sur le budget de l’État et sur d’autres sources de financement. En la matière, le gouvernement de transition au Gabon a déjà mobilisé « 485 milliards de francs CFA (739 millions d’euros) sur le marché régional », indique le ministère gabonais de l’Économie et des Participations. Un montant qui permettra dans un premier temps d’injecter plus de fonds dans quelques travaux prometteurs qui sont déjà en cours.

Le bien-être, l’eau et l’assainissement au cœur de la croissance escomptée

C’est le cas du Programme intégré pour l’alimentation en eau potable dans le Grand Libreville (Piaepal) soutenu par la Banque africaine de développement (BAD). Il vise d’ici juin 2025, l’amélioration de la desserte en eau dans les communes de Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum où se joue une grande partie du développement économique et durable du peuple gabonais.

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Et ce n’est pas tout. Les 4,5 milliards d’euros annoncés financeront également « le renforcement de l’attractivité de la Baie des Rois ». Ceci à travers la livraison d’une station d’épuration des eaux usées (Step) dans ce complexe stratégique devant abriter des parcs d’attractions et des bâtiments immobiliers verts sur le littoral. Toutes choses qui pourraient porter le taux de croissance du Gabon à plus de 3 % à l’échéance du PNDT, contre 2,3 % actuellement.

Benoit-Ivan Wansi

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