KENYA : les communautés excellent dans la conservation de la faune du Maasai Mara

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KENYA : les communautés excellent dans la conservation de la faune du Maasai Mara©crbellette/Shutterstock

Un récent recensement de la faune sauvage effectué dans l'écosystème du Maasai Mara au sud-ouest du Kenya, démontre l’efficacité des communautés locales en matière de conservation. Les résultats de ce recensement indiquent que 83,7% des espèces sauvages dénombrées dans la région vivent dans des réserves communautaires, contre seulement 16,2% dans les aires protégées de la réserve nationale du Maasai Mara et du triangle de Mara.

Au Kenya, les communautés sont au centre des politiques de gestion et de conservation de la faune sauvage. Le ministère kenyan de la Faune, du Tourisme et du Patrimoine est d’ailleurs sur le point de lancer la Stratégie nationale de coexistence homme-faune qui abordera les questions d’indemnisation et fournira des mesures d’atténuation élaborées pour faire face aux conflits homme-faune.

C’est que dans ce pays d’Afrique de l’Est, les communautés locales sont essentielles dans la conservation de la faune sauvage. Cette tendance a été démontrée par les résultats d’un recensement de la faune sauvage, réalisé dans l’écosystème du Maasai Mara au sud-ouest du Kenya, en 2021. Le report d’étude élaboré par le Wildlife Research and Training Institute avec le soutien de la branche kenyane du Fonds mondial pour la nature (WWF), indiquent que 83,7% des espèces sauvages dénombrées dans la région vivent dans des réserves communautaires, contre seulement 16,2% dans les aires protégées de la réserve nationale du Maasai Mara et du triangle de Mara.

« Le plus important est l’engagement des communautés à comprendre et à apprécier comment la croissance du nombre d’animaux sauvages peut se traduire par la prospérité et l’amélioration des moyens de subsistance. La conservation en tant qu’utilisation des terres doit être significative et bénéfique pour les gens pour qu’elle soit durable », explique Samson Lenjir, le coordinateur du programme national pour les éléphants, chez WWF-Kenya.

Les activités humaines, un facteur gênant malgré tout

Les résultats du recensement rendus publics le 3 mai 2023 présentent les espèces sauvages les plus abondantes de l’écosystème du Maasai Mara. Il s’agit des gnous (37 281), les zèbres communs (32 358), les buffles (11 604), les impalas (10 610) et les gazelles de Thompson (8 278). Au moins 2 595 éléphants vivent dans l’écosystème de Mara, une légère augmentation par rapport aux 2 493 individus enregistrés en 2017.

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Toutefois, le rapport d’étude note que les activités humaines continuent d’augmenter la pression sur l’écosystème du Maasai Mara. La combustion de charbon de bois et l’abattage d’arbres détruisant les habitats fauniques et d’importantes zones forestières. Les clôtures en terre dans cette région se multiplient et fragmentent le paysage, tout en empêchant les migrations de la faune sauvage.

Boris Ngounou

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