KENYA : Jack Nyawanga, le joaillier qui recycle les ossements d’animaux en bijoux

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Victorious-Craft-Group - © VCG

Victorious Craft Group, une start-up créée en 2006 par Jack Nyawanga, un Kenyan de 31 ans, excelle dans le recyclage des ossements d'animaux. Une activité qui contribue à réduire le taux de chômage et à protéger l’environnement de Kibera, un bidonville du sud de Nairobi, capitale du Kenya.

Produire des bijoux à base d’os d’animaux. C’est le concept développé par Jack Nyawanga, fondateur de Victorious Craft Group, une start-up crée en 2006. La matière première utilisée par ce joaillier artisanal est faite des matériaux de récupération. Notamment des ossements, des déchets plastiques et autres matériaux recyclables, ramassés dans les rues de Kibera, un bidonville Kenyan.

Le projet de Jack n’a pas surgi ex nihilo. Agé de 18 ans à l’époque, le jeune entrepreneur remarque que les os d’animaux trainent dans la rue. Pour assainir l’environnement, il décide alors de se lancer dans son projet. « J’avais réfléchi aux moyens à œuvre pour ôter ces os malodorants des rues de Kibera, les nettoyer pour les utiliser ensuite à bon escient. L’objectif était de rendre ces os réutilisables par les populations. », confie-t-il à Face2Face Africa. Au regard des réalisations de Jack, on peut dire qu’il a donc réussi à transformer son rêve une réalité.

Victorious-bones-jewellery - © VCG

De l’os à la place de l’or

L’équipe, formée de 20 personnes, fabrique des colliers, des bracelets, des boucles d’oreilles et des pinces à cheveux. Des instruments de cuisine comme des bols, des saladiers, des cuillers à café et bien… sont également livrés par cette jeune entreprise à des distributeurs locaux et sous-régionaux.

Pour s’approvisionner en matière première, Jack achète entre-temps les os auprès des restaurants de Kibera. La première étape du processus de fabrication consiste à affuter les os avec une lame circulaire, puis à les lisser avec du papier sablé. Les os sont ensuite bouillis avec du peroxyde d’hydrogène. Cette étape permet d’éliminer l’huile que contiennent ces os et facilite l’absorption de la peinture. On y applique ensuite de la cire de bougie avant de les plonger os dans un récipient contenant du colorant. Après une heure, les os sont teintés et peuvent être assemblés pour former des bijoux. La production journalière de l’entreprise est d’environ 400 boucles d’oreilles et 200 colliers, entièrement faits à la main.

Luchelle Feukeng

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