Gestion de l’électricité : après le canadien MHI, quels défis pour Eranove au Bénin ?

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Gestion de l’électricité : après le canadien MHI, quels défis pour Eranove au Bénin ? © Sunshine Seeds/Shutterstock

Le groupe industriel Eranove obtient la gestion déléguée de la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE). Après la Côte d’Ivoire, le groupe basé à Paris en France assure le service public d’électricité au Bénin au cours des deux prochaines années.

Bonne nouvelle pour Eranove au Bénin. Le groupe industriel basé à Paris en France se renforce dans le pays et assurera désormais la gestion déléguée de la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE). Un service qui était jusqu’ici assuré par la société canadienne Manitoba Hydro International (MHI) arrivée en fin de contrat.

Alors, au cours des 26 prochains mois, Eranove devra assurer la distribution et la commercialisation de l’électricité dans ce pays peuplé de 13 millions d’habitants. Ce nouveau contrat est « bâti sur la mobilisation de compétences et d’expertises africaines ayant largement fait leurs preuves, dans la résolution de problématiques et l’apport de solutions propres au continent. L’une des clés du succès repose sur l’implication des femmes et des hommes au sein de la SBEE, en favorisant l’initiative, le génie créateur, par la responsabilisation et par le développement des compétences et de l’expertise au sein de cette belle société », explique Marc Albérola, le directeur général d’Eranove.

La dépendance à l’égard des énergies fossiles

Dans le cadre de sa nouvelle mission, le groupe industriel compte former « une équipe résidente homogène et cohérente de sept experts internationaux » afin de mettre « en place un dispositif spécifique d’appui pour apporter des solutions sur les volets technique, commercial, financier, approvisionnements, logistiques, ressources humaines, système d’information, santé, sécurité et éthique », indique Eranove.

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Le groupe signe ce partenariat public-privé (PPP) au moment où le Bénin affiche un taux d’accès à l’électricité de 41 % en 2021 selon la Banque mondiale. Tout l’enjeu se trouve donc dans la poursuite de l’électrification. Cette question rejoint celle de la disponibilité de l’électricité dans le réseau. Actuellement, le Bénin affiche une capacité installée de 349 MW, soit l’équivalent du seul parc éolien du lac Turkana (310 WM) au Kenya. Sur cette puissance installée, 249 MW sont issus de centrales thermiques.

Mais le Bénin qui veut peser dans le Système d’échange d’énergie électrique ouest-africain (WAPP) a commencé à exploiter son potentiel en matière d’énergies renouvelables, notamment le solaire. En 2022, le pays d’Afrique de l’Ouest s’est doté d’une première centrale solaire de 25 MWc à Illoulofin dans la commune de Pobè. Sa capacité sera d’ailleurs portée à 50 MWc, dans le cadre d’un PPP entre l’entreprise japonaise Toyota Tsusho et la Société béninoise de production d’électricité (SBPE). Ces réalisations devraient permettre de stabiliser davantage réseau de la SBEE dont la gestion est confiée à Eranove.

Jean Marie Takouleu

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