ÉTHIOPIE : la Banque mondiale garantit les investissements privés pour 1 000 MW d’ENR

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ÉTHIOPIE : la Banque mondiale garantit les investissements privés sur 1 000 MW d’ENR ©KENNY TONG/Shutterstock

Le conseil d’administration du groupe de la Banque mondiale vient d’approuver le lancement de son Programme de garanties sur les énergies renouvelables (Regrep) en Éthiopie. Il permettra de produire 1 000 MW d’électricité à partir des énergies renouvelables et grâce aux investissements du secteur privé.

À l’instar de l’Égypte, de l’Afrique du Sud ou encore du Kenya, l’Éthiopie ouvre de plus en plus le secteur de l’électricité aux investisseurs privés. Un projet de loi est ainsi en cours d’examen, avec pour objectif d’inciter les producteurs indépendants d’électricité (IPP) à investir dans l’énergie géothermique en Éthiopie.

S’appuyant sur cette volonté de réforme, le groupe de la Banque mondiale a approuvé le lancement de son Programme de garanties sur les énergies renouvelables (Regrep) en Éthiopie. L’objectif est d’inciter les IPP à investir dans les énergies renouvelables à travers le pays.

Regrep vise la production de 1 000 MW d’électricité à partir des énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien. Selon la Banque mondiale, le mix électrique de l’Éthiopie est dominé actuellement par l’hydroélectricité, une source d’énergie renouvelable, mais moins sûre, puisque la production des centrales hydroélectriques diminue à cause de la baisse du débit des cours d’eau, occasionnée par la sécheresse qui accable l’Afrique de l’est et australe.

Récemment encore, l’entreprise publique Ethiopian Electric Power (EEP) a relancé deux turbines de la centrale hydroélectrique Tekezé, restées hors service pendant longtemps à cause de la baisse du débit de la rivière Tekezé. La diversification du mix électrique est non seulement une nécessité, mais surtout une urgence dans un pays qui accélère son industrialisation.

La main tendue aux IPP

« Avec l’appui du groupe de la Banque mondiale, ce programme (Regrep) créera une plateforme pour la participation indispensable du secteur privé dans le domaine crucial de l’énergie, en réduisant les risques liés à l’investissement en Éthiopie (…) Le programme a le potentiel de mobiliser plus de 1, 5 milliards de dollars d’investissements privés » affirme Carolyn Turk, directrice pays de la Banque mondiale pour l’Éthiopie.

La Banque mondiale compte mettre en place une garantie de 200 millions de dollars pour soutenir les IPP qui vont se lancer dans les projets solaires et éoliens dans le cadre du Regrep en Éthiopie. L’appui de la Banque mondiale se fera à travers ses branches dédiées au secteur privé, notamment la Société financière internationale (SFI) et l’Association internationale de développement (IDA).

Le Regrep n’est pas le seul programme de la Banque mondiale lancé en Éthiopie pour inciter les IPP à produire de l’électricité à partir des énergies renouvelables. Le programme « Scaling Solar » a également connu un développement significatif dans le pays. En janvier 2019, le gouvernement éthiopien a lancé un appel d’offre pour le développement de six projets solaires dans les régions d’Afar, Somali, Oromia et Tigré, connues pour leur niveau d’ensoleillement très élevé. L’ensemble des projets permettra de produire 798 MW d’électricité avec un investissement de 795 millions de dollars.

Jean Marie Takouleu

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