ÉGYPTE : les enjeux de la COP27, prévue à Charm el-Cheikh, en 2022

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ÉGYPTE : les enjeux de la COP27, prévue à Charm el-Cheikh, en 2022©AlexAnton/Shutterstock

Cinq ans après la Conférence des Nations unies sur le climat (COP) de Marrakech, l’Afrique accueillera à nouveau le rendez-vous mondial du climat en 2022. La 27e COP se tiendra dans la cité balnéaire de Charm el-Cheikh au bord de la mer Rouge, en Égypte. Un choix dû au fait que l’Égypte était le seul candidat en lice pour l’Afrique dont c’était le tour d’accueillir la COP. Outre les enjeux nationaux, les attentions demeurent focalisées sur les financements promis lors de la COP21 de 2015 à Paris.

Les sommets de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP) sont rotatifs, et le tour est à nouveau celui de l’Afrique. Le continent accueillera la 27e COP en 2022, et le seul candidat en lice se trouve être l’Égypte, qui avait postulé dès le 2 novembre 2021, dans un discours prononcé à la COP 26 de Glasgow en Écosse par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. « Le rendez-vous de la COP 27 sera une véritable conférence africaine pour progresser dans des domaines prioritaires tels que le financement climatique, l’adaptation et les pertes et dommages » indique le président Abdel Fattah al-Sissi.

Six ans après la COP21 en France, l’Afrique attend toujours la matérialisation de l’engagement pris par les pays développés de financer à hauteur de 100 milliards de dollars par an, des initiatives permettant d’atténuer le réchauffement climatique dans les pays en développement. Avec environ 4% seulement des émissions de gaz à effet de serre, très loin derrière l’Asie, le plus gros pollueur avec 53% des émissions mondiales, l’Afrique ne voudrait plus selon toute vraisemblance, payer ce lourd tribut. Prenant la parole lors des travaux de la COP 26, le Gabonais Tanguy Gahouma-Bekale, président du groupe africain des négociateurs sur les changements climatiques, a indiqué « qu’en Afrique, le nouvel objectif en matière de financement doit être de 700 milliards de dollars par an, et non de 100 milliards de dollars par an ». Les pays africains entendent impliquer également le secteur privé pour que les fonds attendus servent au-delà des projets gouvernementaux.

Une Égypte touchée par le changement climatique

L’Égypte propose comme ville hôte de la prochaine COP, Charm el-Cheikh, une cité balnéaire nichée à l’Est du pays, entre le désert de la péninsule du Sinaï et la mer Rouge. Cette proposition n’a pas encore été validé par le bureau de la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), mais tout porte à croire qu’elle passera. La ville a déjà accueilli des sommets internationaux, dont la COP14 sur la biodiversité en 2018.

Lire aussi-COP26: la place de l’Afrique dans les négociations à l’heure du changement climatique

Si l’Égypte est le seul candidat en lice pour l’Afrique dont c’est le tour d’accueillir la COP, le pays d’Afrique du nord est aussi l’un des pays africains les plus menacés par les changements climatiques. En mer Rouge, au bord de laquelle se déroulera la COP27, les experts ont constaté une baisse de la flore marine à cause du réchauffement progressif de l’eau. Dans certaines régions le corail ne pousse plus ou se meurt. Au nord du pays, là où le Nil se jette dans la mer, l’avancée du désert réduit les surfaces des terres cultivables. Alexandrie, la deuxième ville du pays, n’est pas épargnée. En hiver, les assauts de la mer menacent parfois les habitations.

Boris Ngounou

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