Le gouvernement ivoirien lance la seconde phase du Projet d’investissement forestier (PIF2) grâce à un financement de 143 millions d’euros de la Banque mondiale. L’initiative axée sur la protection des écosystèmes permettra le reboisement de 20 000 hectares de forêts à l’horizon 2030.
La Côte d’Ivoire veut porter sa couverture forestière à 20 % d’ici à 2030 contre 9,2 % aujourd’hui selon les estimations du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue). Pour y parvenir, les autorités de ce pays d’Afrique de l’Ouest lancent la seconde phase du Projet d’Investissement forestier (PIF2). Le projet est financé à hauteur de 143 millions d’euros (94 milliards de francs CFA) par la Banque mondiale.
« Cette initiative vise la conservation et l’augmentation du stock forestier grâce au programme d’agroforesterie portant sur 300 000 hectares de forêts classées dégradées à travers une stratégie de reboisement intensif portant sur 20 000 hectares de forêts, ainsi que l’amélioration des moyens de subsistance des populations », explique Laurent Tchagba, le ministre ivoirien des Eaux et forêts.
Le PIF2 sera mis en œuvre dans la partie sud-ouest de la Côte d’Ivoire notamment dans les districts de Bas-Sassandra, de Gôh-Djiboua, des Montagnes et de Sassandra-Marahoué. À terme, le projet permettra de passer de 2,97 millions d’hectares de forêts à 6 millions d’hectares sur l’ensemble du territoire national.
La préservation des écosystèmes
Pour un coût total de 15 millions de dollars (environ 7,5 milliards de francs CFA) également financé par la Banque mondiale, la première phase du PIF qui a démarré en 2018 a permis de mener des activités de reboisement dans le centre du pays et au sein du parc national de Taï qui fait partie du complexe forestier Taï-Grebo-Sapo situé à la frontière avec le Liberia. L’initiative visait l’augmentation des investissements publics et privés dans la conservation et la sauvegarde de la nature, ainsi que le respect des droits des populations autochtones et des communautés locales.
Dans le même temps, des initiatives citoyennes de reboisement se multiplient depuis le début de 2022 en Côte d’Ivoire avec pour objectif commun la réhabilitation et l’extension des forêts. C’est dans ce cadre que la branche ivoirienne de la BGFI Bank a mobilisé récemment la société civile pour la plantation de 300 pieds de Terminalia mentale (arbre aux troncs de 20 mètres de haut utilisés comme ornement dans les jardins et les parcs, Ndlr) à Duibo et Kpato dans la ville de Divo.
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En septembre 2022, le gouvernement ivoirien a initié une campagne de reboisement et de sensibilisation à la protection de la biodiversité à Tiébissou dans la région du Bélier. Cette région située à 389 km d’Abidjan est touchée par une déforestation massive qui est en partie causée par les feux de brousse lancés par les paysans pour la culture du cacao.
Benoit-Ivan Wansi
