COTE D’IVOIRE : un emprunt obligataire de 76 M€ pour la décharge d’Akouédo

Par - Publié le / Modifié le

COTE D’IVOIRE : un emprunt obligataire de 76 M€ pour la décharge d’Akouédo © Roman Mikhailiuk/Shutterstock

Le gouvernement ivoirien lance un emprunt obligataire de 50 milliards de francs CFA (plus de 76 millions d’euros) pour le financement de la réhabilitation du site de la décharge d’Akouédo. La décharge située près d’Abidjan est fermée depuis le 4 juillet 2019.

Deux ans après la fermeture de la décharge d’Akuedo, le gouvernement ivoirien lance un emprunt obligataire de 50 milliards de francs CFA (76,2 millions d’euros) sur le marché financier régional de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Dans le cadre de cette transaction, la Côte d’Ivoire émet des obligations que des investisseurs achèteront sur le marché de l’Uemoa. Les souscriptions sont ainsi ouvertes aux investisseurs jusqu’au 12 août 2021.

Le gouvernement ivoirien remboursera cet emprunt en 7 ans, avec un taux d’intérêt de 5,80 %. Le but de cette opération est d’obtenir une partie du financement destiné à la réhabilitation du site de la décharge d’Akouédo, à 12 km de la ville d’Abidjan. Jusqu’en juillet 2019, la décharge accueillait les déchets de tout le district autonome d’Abidjan, peuplé de près de 6 millions d’habitants. La mise en œuvre de ce projet nécessitera en tout un investissement de 121,49 milliards de francs CFA, soit 185,2 millions d’euros.

La stabilisation du site de la décharge d’Akouédo

Selon PFO Africa qui a obtenu le contrat de réhabilitation du site, la décharge d’Akouédo a reçu près de 18 millions de tonnes de déchets depuis son ouverture au début des années 60. L’entreprise s’attellera au remodelage des massifs pour stabiliser et sécuriser les déchets tout en comblant les ravins et en créant des digues de soutènement. Les massifs seront également revêtus d’une couverture étanche. Les fossés périphériques seront creusés pour canaliser les eaux de ruissellement vers la lagune, sans qu’elles soient polluées par les déchets.

Lire aussi- AFRIQUE : le continent s’attaque à la marée de déchets qui souillent l’environnement

Sous la couverture étanche, la fermentation des déchets permettra la production du biogaz qui sera capté, traité et incinéré pour produire de l’électricité. Cette opération évitera aussi la remontée des odeurs qui polluent l’air à Akouédo. Pour ce qui est des lixiviats, PFO Africa prévoit de creuser des puits qui permettront de les stocker. Ces effluents seront pompés et traités avant le rejet dans la nature.

Le nouveau Centre de valorisation et d’enfouissement technique

À terme, le site de la décharge abritera un centre de formation et de documentation dédié aux métiers de l’environnement, qui sera équipé pour recevoir une cinquantaine de stagiaires. Aussi, une zone de loisir et de sport sera aménagée, comprenant des terrains de volley-ball, de basket-ball, de football, une plateforme de skateboard, et des pistes de promenade. Le site de la décharge d’Akouédo deviendra alors un parc urbain de près de 100 hectares.

Désormais, les déchets collectés dans l’ensemble du district autonome d’Abidjan sont acheminés au Centre de valorisation et d’enfouissement technique (CVET) de Kossihouen, situé à 26 km d’Abidjan. Il s’agit d’un site établi sur 100 hectares, avec une capacité de stockage de 4 millions de tonnes de déchets. Le CVET traitera plus de 1,2 million de tonnes de déchets ménagers par an. Selon le gouvernement ivoirien, cela représente 90 % des déchets produits dans le district autonome d’Abidjan.

Jean Marie Takouleu

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21