CÔTE D’IVOIRE : dégradée, la forêt de Monogaga sera aménagée par l’agroforesterie

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CÔTE D’IVOIRE : dégradée, la forêt de Monogaga sera aménagée par l’agroforesterie ©Ministère ivoirien des Eaux et forêts

Le ministère ivoirien des Eaux et forêts veut aménager la forêt classée de Monogaga, située dans la région du Bas-Sassandra, dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire. La réserve de 40 000 hectares a été dégradée au fil des années par les activités humaines.

Le projet d’aménagement de la forêt classée de Monogaga a été lancé le 10 février 2024 par Laurent Tchagba, le ministre ivoirien des Eaux et forêts. La réserve, instituée en 1973, sera aménagée par le groupe Roots Wild Foundation basé à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Il s’agira précisément de reconstituer la forêt classée de Monogaga par l’agroforesterie (association d’arbres et de cultures sur une même parcelle, Ndlr), de conserver les reliques de forêts et de la faune, et d’aménager le littoral pour en faire une destination touristique de renommée internationale.

Mais avant d’y arriver, Roots Wild Foundation analysera l’occupation des sols, recensera les chefs d’exploitation et les plantations agricoles, en vue de la définition des objectifs d’aménagement. Hier forêt luxuriante, le massif classé de Monogaga (40 000 hectares) est aujourd’hui fortement dégradé par des activités humaines, notamment celles menées par les agriculteurs clandestins.

Un investissement d’environ 30,5 millions d’euros

« Les autres retombées de ce projet seront la création d’emplois dans le domaine de l’écotourisme, le bitumage de la voie d’accès au village de Monogaga, la réalisation d’infrastructures socioéconomiques, l’électrification des villages, l’approvisionnement en eau potable des centres de santé et des écoles. De plus, les populations déjà installées dans ces forêts y resteront et pratiqueront l’agroforesterie, toutefois, aucune autre activité en dehors de l’agriculture ne sera autorisée », affirme Laurent Tchagba.

Lire aussi – CÔTE D’IVOIRE : 50 % des forêts de mangroves, perdu en près de 30 ans

Le ministre ivoirien des Eaux et forêts estime par ailleurs le coût du projet d’aménagement de la forêt classée de Monogaga à 20 millions de francs CFA, près de 30,5 millions d’euros. L’autorité ajoute que l’initiative contribuera à concrétiser l’ambition du gouvernement de Côte d’Ivoire, qui est de porter la couverture forestière de 10% à 20% du territoire d’ici à 2030, soit à 6,5 millions d’hectares de forêts tout en maintenant intact l’existant. Et pour y arriver, le pays des éléphants prévoit de reboiser 100 000 hectares chaque année.

Inès Magoum

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