CÔTE D’IVOIRE : comme aux Seychelles, une centrale solaire flottante est annoncée

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CÔTE D’IVOIRE : comme aux Seychelles, une centrale solaire flottante est annoncée© mhong84/Shutterstock

La Côte d’Ivoire sera bientôt le premier, sinon le deuxième pays africain à disposer d’une centrale électrique solaire, construite sur de l’eau. Un développement qui est accompagné par la France, qui vient elle-même de lancer la construction de sa toute première centrale solaire flottante.

La France assure une sorte de « coaching » de la Côte d’Ivoire, dans la construction d’une centrale électriques solaire qui flotte sur l’eau. Après avoir lancé le 20 septembre 2018, la construction de sa première centrale solaire flottante, l’hexagone s’appuie sur la Côte d’Ivoire, pour impulser ce modèle en Afrique. L’Agence française pour le Développement (AFD), a signé le 29 novembre 2018 avec le gouvernement ivoirien, une convention pour une coopération renforcée dans le domaine de l’énergie durable.

C’est dans le cadre de cette convention que l’AFD a accordé un prêt de 80 millions d’euros à la Côte d’Ivoire. Le soutien est destiné au financement d’une centrale solaire flottante. L’installation se fera sur l’un des plans d’eau, lagune ou mer, que compte le pays, leader ouest-africain dans le secteur de l’électricité.

Objectif pour la Côte d’ivoire : porter les énergies renouvelables à 11 % de son mix énergétique d’ici à 2020, puis à 16 % en 2030. Et peut-être se faire une réputation sur le plan africain. À moins que les Seychelles ne viennent lui damner le pion…

La première centrale solaire d’Afrique sera-t-elle en Côte d’Ivoire ?

Le ministre ivoirien du Pétrole, de l’Énergie et des Énergies renouvelables, Thierry Tanoh, a annoncé le lundi 3 décembre 2018 à Abidjan que son pays allait construire la « première centrale électrique solaire flottante d’Afrique ». Une déclaration forte, qui doit toutefois être nuancée. Car les Seychelles, un archipel de 115 îles situées au large de l’Afrique orientale, ont eux aussi annoncé en avril 2018, la construction d’une première centrale solaire flottante en Afrique. Un système photovoltaïque qui flottera sur Lagon du « Rocher », dans le district des Mamelles à l’Est du pays, d’ici 2020. La compétition, pour le titre de premier pays africain à disposer de ce type de centrale solaire, est donc ouverte entre les Seychelles et la Côte d’Ivoire.

Les centrales photovoltaïques flottantes opèrent-elles une percée en Afrique ?

Après Seychelles et maintenant, la Côte d’Ivoire, l’expérience africaine dans le domaine des centrales solaires flottantes, se démocratise. Ce modèle permet en effet de capitaliser sur des surfaces foncières inexploitées du point de vue énergétique.

De nombreux spécialistes considèrent que le potentiel de développement des centrales solaires flottantes offre des avantages en termes de valorisation de la surface foncière sont sous-évalués : barrages, réservoirs industriels, sites de traitement de l’eau, bassins aquacoles…

Ce sont autant de sites, théoriquement adaptés au développement de projets photovoltaïques flottants, de manière compatible avec les usages d’autres secteurs économiques (agriculture, industrie…). L’intérêt pourrait aussi venir du fait que, même sur un continent aussi vaste que l’Afrique, les populations humaines ont tendance à s’agréger sur les bandes côtières, qui se retrouvent avec une plus grande densité de population, ce qui pourrait peut-être justifier la recherche de surface foncière à valoriser…

Boris Ngounou

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