COP28 : le fonds « Altérra » mobilisera 250 Md$ pour l’action climatique d’ici à 2030

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COP28 : le fonds « Altérra » mobilisera 250 Md$ pour l'action climatique d'ici à 2030©fokke baarssen/Shutterstock

À la 28e Conférence des parties des Nations unies sur les changements climatiques (COP28), Les Émirats arabes unis (EAU) annoncent la création d'Altérra, un véhicule d'investissement qui vise à mobiliser 250 milliards de dollars d’ici à 2030 pour soutenir l’action climatique dans les pays du sud. Le pays de Cheikh Mohamed ben Zayed al-Nahyane est d’ailleurs le premier à s’y engager avec 30 milliards de dollars en capital catalytique.

Les Émirats arabes unis (EAU) soutiendront l’action climatique dans les pays du sud sur l’ensemble du globe. Ce pays de la péninsule arabique, principalement situé le long du golfe Arabo-Persique s’est engagé le 1er décembre dernier à l’Expo City de Dubaï, à investir 30 milliards de dollars en capital catalytique pour lancer le nouveau véhicule d’investissement axé sur le climat, « Altérra ». À en croire les autorités émiraties, ce véhicule d’investissement annoncé à la 28e Conférence des parties des Nations unies sur les changements climatiques  (COP28) précisément, fera progresser les efforts internationaux visant à créer un système de financement du climat plus équitable, en mettant l’accent sur l’amélioration de l’accès au financement pour les pays du Sud.

L’objectif d’ici à 2030 est de capitaliser le fonds d’investissement de 250 milliards de dollars. L’ambassadeur Majid Al Suwaidi, directeur général de la COP28, sera le directeur général d’Altérra, créé par Lunate, un nouveau gestionnaire d’investissements alternatifs, et  domicilié à hauteur de 50 milliards de dollars d’actifs sur le marché mondial d’Abu Dhabi. Majid Al Suwaidi travaillera avec une équipe de spécialistes de l’investissement climatique ayant une solide expérience de l’investissement dans les marchés émergents et en développement.

Altérra, doté d’une structure pour cibler les projets à fort impact

Afin d’identifier rapidement les projets nécessitant des capitaux à travers toute la chaîne de valeur de la nouvelle économie climatique, Altérra aura une structure innovante en deux parties. Ladite structure permettra également de stimuler de nouvelles idées, et d’encourager les cadres politiques et réglementaires conformément aux quatre priorités clés qui sous-tendent le programme d’action de la COP28, à savoir la transition énergétique, la décarbonisation industrielle, les modes de vie durables et les technologies climatiques.

La première partie, « Altérra accélération », dotée de 25 milliards de dollars, orientera les capitaux institutionnels vers des investissements climatiques à grande échelle qui ont le plus grand potentiel pour accélérer la transition vers une économie à zéro émission nette et résiliente au changement climatique.  Cette composante d’Altérra servira également d’investisseur d’ancrage et de co-investisseur dans les stratégies climatiques, en allouant des capitaux à la fois directement et par l’intermédiaire de fonds de partenariat afin de maximiser son impact mondial.

Lire aussi – COP28 : le Fonds « pertes et dommages » atteindra-t-il la barre des 100 Md$ ?

« Altérra transformation », dotée de 5 milliards de dollars, fournira quant à elle des capitaux d’atténuation des risques afin d’encourager les flux d’investissement dans le Sud, en s’attaquant directement aux défis qui limitent actuellement l’investissement climatique et l’accès à des capitaux abordables. Cette seconde composante d’Altérra créera aussi des opportunités pour tirer parti des financements concessionnels afin d’attirer davantage d’investissements climatiques vers les pays les moins avancés (PMA) et les petits États insulaires en développement (PEID).

Le financement de projets éoliens et solaires de plus de 5 GW en Afrique

« Dès l’engagement initial du véhicule Altérra, des investissements immédiats ont été affectés au développement de plus de 6 GW de nouvelles capacités d’énergie propre en Inde, dont 1 200 MW seront produits d’ici à 2025 », indiquent les autorités émiraties.

Le véhicule d’investissement annoncé à la COP28 devrait également financer une plateforme de développement africaine avec une réserve de projets éoliens terrestres et solaires photovoltaïques de plus de 5 GW, ainsi qu’une plateforme d’électrification rurale en Amérique latine qui fournira de l’électricité à plus d’un million de personnes vivant dans des zones rurales isolées et présentant un potentiel de croissance.

Inès Magoum

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