BOTSWANA : vers un PPP pour exploiter l’eau de Chobe face à la sécheresse dans le sud

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BOTSWANA : vers un PPP pour exploiter l’eau de Chobe face à la sécheresse dans le sud ©Water Alternatives Photos

Alors que le sud du Botswana fait face à une crise de l’eau sans précédent, accentuée par la sécheresse, le gouvernement envisage de transporter 495 millions de m3 d’eau par an dans cette zone, à partir du fleuve Chobe-Zambezi pour renforcer la desserte des populations. Les autorités botswanaises misent sur un partenariat public-privé (PPP) pour atteindre cet objectif.

C’est officiel. La Water Utilities Corporation (WUC) du Botswana veut signer un partenariat public-privé (PPP) pour démarrer le projet de transfert d’eau du fleuve Chobe-Zambezi. Si aucun appel d’offres n’a été lancé à ce jour, cela ne saurait tarder, car la compagnie publique d’approvisionnement en eau entend informer les « soumissionnaires potentiels » dans le cadre d’une réunion en ligne.

Suivant le planning de la WUC, une entreprise devra être désignée d’ici à la fin de l’année 2024 pour devra construire, posséder, exploiter, puis transférer le projet à l’État botswanais suivant un accord signé au préalable. En tout, 495 millions de m3 d’eau seront pompés de ce cours d’eau par an. La ressource sera acheminée vers le sud du Botswana par un réseau de canalisations sur 1 500 km.

« Les conduites partiront du point d’abstraction à Kazungula jusqu’à Mmamashia, avec deux embranchements vers Maun et Orapa Maun et Orapa », indique la WUC. La compagnie publique table sur le bouclage financier du projet hydraulique en 2025. La même année, l’exploitation du fleuve Chobe-Zambezi devrait démarrer.

Lire aussi – BOTSWANA/ZAMBIE : la KfW finance 8,8 M€ pour l’eau potable et l’assainissement

Outre l’amélioration de l’approvisionnement en eau des ménages, la ressource stimulera la production agricole dans le sud et ainsi réduire les importations. Pour mémoire, le pays d’Afrique australe est actuellement assez dépendant des importations des denrées alimentaires en raison du manque de terres arables (qui peuvent être labourée et cultivée, Ndlr). Les importations de produits alimentaires au Botswana s’élevaient à 13,3 % en 2022, selon la collection d’indicateurs de développement de la Banque mondiale. La WUC estime que le futur système hydraulique pourra être opérationnel en 2027.

Inès Magoum

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