BASSIN DU CONGO : vers une gestion intégrée des fleuves partagés qui protège la forêt

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BASSIN DU CONGO : vers une gestion intégrée des fleuves partagés qui protège la forêt©Robin NieuwenkampShutterstock

Les directeurs généraux des administrations et sociétés publiques intervenant dans le secteur de l’eau au sein du bassin du Congo se sont réunis les 23 et 24 juillet 2019 à Brazzaville. Trois recommandations ont été faites pour préserver les ressources en eau communes à leurs différents pays. Il en ressort un projet test de mécanisme de notification sur les ouvrages hydrauliques dans le bassin du Congo.

La gestion de l’eau par certains usagers peut nuire à d’autres. D’où la nécessité de coordonner les différents usages de l’eau à l’échelle du bassin versant tout comme les futurs travaux pouvant y être effectués, afin de réduire leurs impacts négatifs et de partager ses avantages. C’est le défi de la gestion intégrée des ressources en eau, plus communément appelée Gire, que s’est fixé la Commission internationale du bassin Congo-Oubangui-Sangha (Cicos). L’institution a réuni pendant deux jours, au Congo Brazzaville, les directeurs généraux des administrations et sociétés publiques intervenant dans le secteur de l’eau. Au terme de ces échanges autour de la gestion harmonieuse des fleuves partagés, les participants ont formulé trois recommandations.

Premièrement, il faut lancer une phase test du mécanisme de notification des pays ayant en commun la même ressource en eau à chaque fois qu’un projet devra être entrepris sur celle-ci. Deuxièmement, il faut mener une réflexion sur le financement de ce mécanisme avec l’implication de tous les acteurs, en collaboration avec la Cicos. Et enfin, les participants à l’atelier de Brazzaville ont demandé d’accélérer l’harmonisation des procédures d’Évaluation environnementales et sociales (EES).

Préserver les ressources hydrologiques du deuxième poumon de la planète

La préservation des ressources en eau du bassin du Congo, est non seulement salutaire pour des besoins domestiques, agricoles et industriels, mais aussi pour des raisons écologiques. Les eaux de ce bassin sont déterminantes pour l’écosystème forestier de la région. Bien que le bassin du Congo n’englobe pas l’intégralité du bassin forestier homonyme (un bloc de 2 millions de km2 qui s’étend des côtes du golfe de Guinée à l’ouest aux montagnes du rift Albertin à l’est), il en embrasse plus des trois quarts.

Les forêts du bassin du Congo représentent, après celles de l’Amazonie, le deuxième plus grand massif de forêts tropicales denses et humides (souvent nommé « deuxième poumon de la planète »). Elles abritent la plus importante biodiversité d’Afrique (60 %), comprenant par exemple 14 000 espèces de plantes, ainsi que des espèces animales remarquables comme l’okapi, le bongo, le bonobo et le gorille. C’est donc ce riche potentiel qu’il est question de protéger, via une meilleure gestion intégrée des eaux.

Des ateliers techniques de sensibilisation de haut niveau comme celui de Brazzaville sont initiés depuis 2013 par la Cicos. Ils ont pour objet de présenter ces instruments aux directeurs généraux des administrations et sociétés publiques intervenant dans le secteur de l’eau pour qu’ils se l’approprient, afin d’assurer un développement harmonieux des projets relatifs aux ouvrages hydrauliques réalisés dans le bassin du Congo.

Boris Ngounou

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