Un accord de partenariat a été signé le 11 janvier 2023 entre l’Agence nationale des déchets (AND) et le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerefe). Le but de ce rapprochement est l’accélération de la valorisation énergétique des déchets organiques en Algérie.
L’Algérie veut accélérer la valorisation énergétique des déchets solides. Le pays veut renforcer cette pratique pour réduire la pollution qui gagne du terrain, avec une production annuelle de plus de 13,1 millions de tonnes pour les ordures ménagères selon l’Agence nationale des déchets (AND). C’est ce qui justifie le partenariat entre cette entreprise publique et le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerefe). Dans le cadre de cette alliance, les deux partenaires s’engagent à promouvoir la valorisation énergétique des déchets organiques.
Pour ce faire, l’AND et le Cerefe ont convenu de mettre en place un plan d’action conjoint, qui permettra également de réduire la pollution en Algérie. Selon la directrice du développement de l’économie verte à l’AND, Amal Asma, ce plan permettra notamment de vulgariser le processus de valorisation énergétique des déchets organiques en Algérie.
Quelques projets pilotes au niveau des CET
D’abord, le biogaz est obtenu par la fermentation des matières organiques. Ce processus naturel, encore appelé « méthanisation », se produit lorsque les matières organiques (ordures ménagères, bois et végétaux) sont privées d’oxygène et se dégradent à l’aide des bactéries. Le biogaz est ensuite brûlé et l’énergie dégagée alimente un générateur qui produira de l’électricité. « Le biogaz peut aussi être utilisé comme carburant pour les véhicules fonctionnant au gaz naturel (GNV), ou être injectée dans le réseau d’approvisionnement en gaz naturel », ajoute Amal Asma.
L’AND et le Cerefe réaliseront également des études de production de l’énergie verte et procèderont au lancement de projets pilotes au niveau des centres d’enfouissement technique (CET), notamment à l’Oued-Falli. Ce CET bénéficie d’un projet de modernisation et d’extension depuis mars 2022. De plus, des sessions de formation sont prévues dans le cadre de cet accord en vue d’échanger « efficacement » les expertises entre les deux instances.
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L’ambition de l’Algérie est de valoriser 30 % de déchets ménagers d’ici à 2035, indique l’AND. Les autres types de déchets ne sont pas en reste. Avec 14 000 sociétés actives dans la gestion des déchets, le gouvernement algérien envisage aussi de recycler 80 % de déchets dangereux (produits pharmaceutiques, phytosanitaires et oléagineux) et 50 % de déchets inertes (ciment, briques, céramiques, carrelage, etc.) à la même échéance.
Inès Magoum
