ALGÉRIE : incendie de forêts, les autorités soupçonnent des pyromanes

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ALGÉRIE : incendie de forêts, les autorités soupçonnent des pyromanes©Dancing_Man/Shutterstock

Les pompiers algériens sont parvenus à maîtriser la plupart des incendies qui ont tué et ravagé des centaines d’hectares de forêts dans le nord du pays. Après avoir déploré le lourd bilan humain de cet autre incendie de forêts au nord de l’Algérie, les autorités enquêtent sur les origines criminelles d’une catastrophe qui exacerbe le réchauffement climatique.

Le parquet de Souk Ahras au nord-est de l’Algérie, où une famille entière a péri dans les flammes et a été enterrée le 18 août 2022, a annoncé l’arrestation d’un pyromane dans une forêt à proximité de cette ville de 500 000 habitants. Selon la gendarmerie, trois hommes impliqués dans des incendies ont également été interpellés près d’Al Tarf toujours dans le nord de l’Algérie. Ces interpellations renforcent auprès des autorités algériennes hypothèse d’une main criminelle qui se cacherait derrière les incendies qui ont ravagé 48 heures durant, le nord-est de l’Algérie.

Un dispositif anti-incendie défaillant

Le bilan provisoire des feux de brousses qui se sont déclarés le 17 août 2022 dans le pays, s’élève à 38 morts avec 30 victimes dont 11 enfants et 6 femmes. Comme lors des incendies de 2021, où plus de 100 personnes avaient péri, le nombre élevé des victimes, suscite une vague de critiques contre le pouvoir en place accusé de défaillance. Des experts relèvent des lacunes dans le dispositif anti-incendie et pointent du doigt le manque d’avions bombardiers, le manque d’entretien des forêts et l’absence d’une stratégie globale de lutte contre les incendies.

La Direction algérienne de la protection civile estime à  environ 150, le nombre d’incendies qui ont détruit des centaines d’hectares de forêts depuis le début du mois d’août 2022. Un phénomène qui s’accentue d’année en année sous l’effet du changement climatique, qui se traduit par des sécheresses et des canicules, mais aussi des facteurs humains, criminels ou involontaires.

Lire aussi-ALGÉRIE: des incendies d’origine criminelle ravagent le couvert végétal

Selon l’agence spatiale européenne (ESA), 70 % des terres brûlées dans le monde sont situées en Afrique. Les incendies africains représenteraient 25 à 35 % des émissions africaines de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Un incendie de forêt produit des gaz à effet de serre et libère en même temps le CO2 stocké auparavant par les arbres. Ce faisant, il contribue au réchauffement climatique dont le continent africain est la première victime. En outre, il prive localement les populations des nombreux services écosystémiques que rend la forêt, au premier rang desquels se situe la retenue des eaux.

Boris Ngounou

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