ALGÉRIE : en 2023, quatre universités formeront au dessalement de l’eau de mer

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ALGÉRIE : en 2023, quatre universités formeront au dessalement de l’eau de mer ©cpaulfell/Shutterstock

Face au stress hydrique que connait l’Algérie, les autorités lancent un programme de formation et de recherche scientifique sur le dessalement de l’eau de mer dans quatre établissements publics à compter de 2023. L’initiative intervient alors que le pays dénombre 19 stations de désalinisation dont cinq sont en chantier.

C’est l’une des résolutions du gouvernement de l’Algérie pour l’année 2023. Le dessalement de l’eau de mer sera désormais enseigné dans quatre établissements publics de ce pays d’Afrique du Nord. Il s’agit de l’université de Ouargla, l’École nationale supérieure d’hydraulique de Blida, l’École nationale polytechnique d’Oran et l’université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene située dans la commune de Bab Ezzouar à l’Est de la capitale Alger.

« L’objectif est de former des diplômés (ingéniorat, licence et master) capables de prendre en charge les problèmes quotidiens de fonctionnement des stations de dessalement et de répondre aux besoins du secteur de la production d’eau potable », explique Aïmene Benabderrahmane, le Premier ministre algérien. Le programme de formation sera piloté par Kamel Baddari, le ministre algérien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en collaboration avec son homologue Yacine Merabi en charge de la Formation et de l’Enseignement professionnels.

Durant six mois, les apprenants de chaque cohorte seront outillés sur les techniques de dessalement, la maintenance notamment l’entretien et le nettoyage des filtres des stations de dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres. L’Algérie mise sur le dessalement pour augmenter sa capacité de production de l’eau potable.

La réponse au stress hydrique

D’ailleurs, le gouvernement algérien a annoncé au premier semestre 2022 la construction de cinq stations dans plusieurs villes du pays notamment Oran, Boumerdès, El Tarf, Bejaïa et Fouka 2, une commune peuplée d’environ 49 000 habitants. Ces installations d’eau potable d’une capacité de production totale de 1,5 million de m3 par jour seront construites par l’Algerian Energy Company (AEC), la filiale de la Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation, et la commercialisation des hydrocarbures (Sonatrach).

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Selon les autorités algériennes, de tels investissements permettront d’augmenter à 42 %, la quantité d’eau issue du dessalement, contre seulement 17 % actuellement dans le pays. Les cinq stations de désalinisation seront également destinées à l’irrigation des terres agricoles. Face aux fortes chaleurs et la rareté des pluies, elles permettront de répondre à la sècheresse qui assèche progressivement les réserves d’eau douce disponibles en Algérie. Dans ce contexte, les pénuries d’eau seront récurrentes en Algérie d’ici à 2024, selon World Resources Institute (WRI).

Benoit-Ivan Wansi

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