AFRIQUE : vers le renforcement de la protection de la réserve du Mont Nimba

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AFRIQUE : vers le renforcement de la protection de la réserve du Mont Nimba ©Unesco

La réserve naturelle intégrale du Mont Nimba (RIMN) qui s’étend en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Libéria se trouve dans un état de dégradation avancée. Cette situation a poussé l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) à l’inscrire sa liste des patrimoines mondiaux en péril. Face à l’urgence, les gouvernements de ces pays d’Afrique de l’Ouest ont décidé de prendre le taureau par les cornes en proposant un plan de sortie de crise.

Véritable point chaud de biodiversité en 1992, la réserve naturelle intégrale du Mont Nimba (RIMN) est aujourd’hui devenue l’ombre d’elle-même à cause des actions néfastes de l’Homme telles que l’exploitation minière, l’empiétement agricole, la déforestation et le braconnage. Cette situation a contraint l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) à inscrire la réserve sur la liste des patrimoines mondiaux en péril, réduisant ainsi les appuis multiformes des organisations internationales en direction de l’aire protégée.

Dans sa ferme volonté de protéger la RIMN, l’Unesco a demandé à la Côte d’Ivoire, la Guinée et au Liberia, les pays qui se partagent la réserve de trouver des stratégies pour stopper sa dégradation. Ainsi, les 12 et 13 janvier 2021, les gouvernements de ces pays d’Afrique de l’Ouest ont réalisé des travaux dont les résultats sont consignés dans un document transmis à l’Unesco. L’organisation devra trouver les moyens adéquats pour mettre en œuvre les stratégies définies.

« Il nous appartient tous de sensibiliser nos communautés à la protection de la RIMN, tout en édictant des lois et règles pour mettre en déroute les récalcitrants qui dégradent l’espace de biodiversité », affirme Papa Cece Diop, commandant de la Cegens, structure chargée de la protection des aires protégées guinéennes. Les problèmes comme les capacités de gestion insuffisantes, le manque de ressources, ainsi que la coopération transfrontalière défaillante devront être résolus.

Une superficie de 17 540 hectares

Avant l’action néfaste de l’Homme, la RIMN disposait « d’une originalité et d’une diversité de peuplement animal et végétal des plus remarquables, non seulement pour l’Afrique de l’Ouest, mais aussi au niveau de tout le continent africain », indique l’Unesco. On y trouvait notamment des espèces menacées comme le Micropotamogale du Mont Nimba (Micropotamogale lamottei), le crapaud vivipare de Mont Nimba (Nimbaphrynoides occidentalis) et des chimpanzés qui se servent de pierres comme outils.

« L’aire protégée, qui s’étend sur 17 540 hectares est également l’un des seuls sites du golfe de Guinée à fort potentiel d’endémisme. La grande diversité d’habitats de la réserve avec ses nombreuses niches permet d’abriter d’une part plus de 317 espèces de vertébrés dont 107 de mammifères, et d’autre part plus de 2 500 espèces d’invertébrés avec un fort taux d’endémisme », renseigne l’Unesco.

Inès Magoum

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