AFRIQUE : ODD7, la transition énergétique est lente (Rapport)

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AFRIQUE : ODD7, la transition énergétique est lente (Rapport) ©Maria Kaminska/Shutterstock

Le rapport 2023 sur les objectifs de développement (ODD) en Afrique note que le continent est en retard dans la progression vers les cibles de l’ODD7. À savoir, garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable, d’ici à 2030. En 2018, seulement 20% de l’électricité produite en Afrique, provenait de sources renouvelables.

L’Afrique est en retard dans la progression vers les objectifs de développement durables (ODD), définis et adoptés par les États membres de l’Organisation des Nations unies (ONU), pour améliorer les conditions de vie et protéger l’environnement à travers le monde. En ce qui concerne l’énergie propre et abordable (ODD 7), le rapport 2023 sur l’évaluation des ODD en Afrique constate que les taux d’électrification ont augmenté, mais que l’utilisation de combustibles et de technologies de cuisson propres reste limitée. En outre, le passage des énergies fossiles aux énergies renouvelables est lent.

Malgré son riche potentiel en matière d’énergies renouvelables, en particulier pour le solaire thermique ou photovoltaïque, pour la géothermie ou encore vis-à-vis de ses ressources hydrauliques, l’Afrique demeure marquée par un approvisionnement électrique précaire et inégal. Selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), en 2018, moins de la moitié de la population avait accès à l’électricité. Aussi, sur l’électricité produite en Afrique cette année-là, seulement 20% provenaient de sources renouvelables.

L’Irena estime par ailleurs qu’entre 2000 et 2020, 2,8 milliards de dollars ont été investis dans les énergies renouvelables à l’échelle planétaire. Seulement 2% de ces investissements ont été réalisés en Afrique, et moins de 3% des emplois mondiaux dans ce type de système énergétique se trouvent sur ce continent.

Accroitre les investissements dans les énergies renouvelables

Pour rattraper le retard de l’Afrique sur l’ODD7, le rapport appelle à augmenter le financement des infrastructures et des technologies afin de stimuler la production d’énergie durable en Afrique.

Intitulé « Accélérer la reprise au sortir de la pandémie de la maladie à coronavirus (Covid-19) et la mise en œuvre intégrale du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine à tous les niveaux », le rapport 2023 sur le développement durable en Afrique a été publié en marge de la 78e Assemblée générale des Nations unies, par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Commission de l’Union africaine (CUA), la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD).

Lire aussi-AFRIQUE : le solaire face au défi de l’électrification et la transition énergétique

Lors du Sommet mondial sur l’Ambition climatique, tenu le 20 septembre 2023 à New York aux États-Unis d’Amérique, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a lui aussi lancé un appel pour l’accélération de la transition écologique en Afrique. Dans cet appel soutenu par Greenpeace, António Guterres a demandé par ailleurs aux nations de prendre des engagements ambitieux, afin d’éliminer progressivement les combustibles fossiles. Actuellement, près de 70% de la production totale d’électricité du continent africain provient du charbon, du gaz naturel ainsi que du pétrole, selon l’Irena.

Boris Ngounou

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