AFRIQUE : les changements climatiques accentuent la misère des femmes

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AFRIQUE : les changements climatiques accentuent la misère des femmes©Riccardo MayerShutterstock

OXfarm classe les changements climatiques, parmi les freins à l’émancipation économique des femmes africaines. Dans son rapport, « Time to care », présenté le 21 janvier 2020 au forum économique mondial de Davos, l’organisation internationale qui milite contre les inégalités sociales et la pauvreté, estime que le réchauffement climatique pourrait aggraver la crise mondiale des soins. Les femmes et les filles vivant dans les zones arides devront parcourir des distances encore plus longues pour puiser de l’eau.

OXfarm met en lumière le rapport désolant qui existe entre les femmes africaines et la dégradation du climat. C’est l’un des pans de son rapport intitulé « Time to care » (en français, le moment de prendre soin), présenté le 21 janvier 2020 devant les dirigeants du monde, réunis au forum économique mondial de Davos en Suisse.

Le rapport relève que dans le monde, 42 % des femmes en âge de travailler ne le font pas, à cause de leurs tâches familiales. Elles sont responsables de tous les soins, contre seulement 6 % des hommes. Il s’agit notamment de prendre soin des enfants et d’accomplir les tâches ménagères. En Afrique la situation est encore plus grave, car « les 22 hommes les plus riches du monde détiennent plus de richesse que toutes les femmes du continent ». À cela il faut ajouter que l’Afrique est la région du monde où les effets du changement climatique s’annoncent les plus dévastateurs. Conséquence implacable : il faudrait s’attendre à plus de souffrance pour les femmes. « Le changement climatique pourrait aggraver la crise mondiale des soins : d’ici 2025, jusqu’à 2,4 milliards de personnes vivront dans des zones sans eau suffisante, et les femmes et les filles devront parcourir des distances encore plus longues pour aller la chercher » lit-on dans le rapport.

Pour remédier à cette situation, les gouvernements devraient allouer des financements conséquents aux services publics essentiels et aux infrastructures qui pourraient contribuer à réduire la pauvreté et les inégalités sociales à l’endroit des femmes et des filles. OXfarm propose par exemple d’investir dans l’eau et l’assainissement, l’électricité, la garde d’enfants, et les soins de santé. L’organisation note que l’accès à une source d’eau améliorée pourrait permettre aux femmes dans certaines régions du Zimbabwe d’économiser jusqu’à quatre heures de travail par jour ou deux mois par an.

Oxfam International est une confédération composée de vingt organisations indépendantes de même sensibilité qui agissent « contre les injustices et la pauvreté ». Elles travaillent ensemble et en collaboration avec des partenaires locaux répartis dans près de cent pays.

Boris Ngounou

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