AFRIQUE : le programme Copernicea, pour la comptabilisation du patrimoine écologique

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AFRIQUE : le programme Copernicea, pour comptabilisation du patrimoine écologique©Foto 4440/Shutterstock

Le continent africain se dote d’un programme de comptabilité environnementale : Copernicea. Ce nouvel outil comptable permettra à l’ensemble des pays africains de s’inscrire dans l’agenda biodiversité.

Le programme Coopernicea (Coopération régionale pour de nouveaux indicateurs de comptabilité écosystémique en Afrique) se présente comme un changement de paradigme en Afrique. Pour la première fois sur le continent, des comptabilités nationales vont s’intéresser aux actifs verts.

La méthode utilisée par le programme Copernicea est celle de la CECN (Comptabilité Écosystémique du Capital Naturel). Il s’agit d’élaborer des comptes environnementaux en termes de couverture végétale, de biocarbone, d’eau douce, d’infrastructures écologiques, d’indice de résilience ou de santé de l’écosystème…

Lancement provisoire, dans six pays d’Afrique de l’Ouest et du Nord

L’atelier de lancement officiel des activités de Copernicea aura lieu du 16 au 18 mars 2020 à Tunis, la capitale de la Tunisie. Ce pays d’Afrique du Nord fait partie des six pays ciblés par le programme, avec le Burkina Faso, la Guinée, le Maroc, le Niger, et le Sénégal. Ces États côtiers, sahéliens ou magrébins ont été préalablement choisis en raison des défis majeurs qu’ils ont à relever en matière d’eau, de climat, d’usage des terres et d’érosion de la biodiversité. La durée du programme est estimée à 4 ans, pour un coût de 5 millions d’euros.

Copernicea est développé par l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), avec l’aide financière de l’Agence française de Développement (AFD).

À travers une meilleure évaluation du capital naturel des pays, le programme permet entre autres d’éclairer les choix d’investissements agricoles, infrastructurels et touristiques du point de vue de leurs impacts sur les écosystèmes, les ressources en eau, l’évolution du stock de carbone et l’usage des sols. À terme, il s’agit d’établir un réseau national et régional de partage et d’échange d’informations et de données utiles et nécessaires à la Comptabilité écosystémique du capital naturel (CECN). Copernicea se projette également comme un référentiel continental, à même de permettre à l’ensemble des pays africains de s’inscrire dans l’agenda biodiversité, de la Convention des parties sur la diversité biologique qui tiendra d’ailleurs sa 15e conférence en août 2020 à Kunming en Chine.

Boris Ngounou

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