AFRIQUE : le continent a peu progressé dans la mise en œuvre de l’ODD 17

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AFRIQUE : le continent a peu progressé dans la mise en œuvre de l'ODD 17 ©State House Kenya

L’Afrique demeure à la traine, en ce qui concerne la mise en œuvre du dix-septième objectif de développement durable (ODD17). Selon le rapport 2023 sur les ODD en Afrique, la production de recettes intérieures et les flux d'investissements directs étrangers (IDE) de l'Afrique continuent de stagner par rapport aux autres régions. Le rapport appelle à une mobilisation accrue des ressources intérieures et à des efforts pour remédier aux vulnérabilités liées à la dette.

En ce qui concerne les partenariats pour la réalisation des objectifs de développement durable (ODD 17), la mobilisation des financements demeure un défi pour les pays africains, ont conclu une fois de plus cette année, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Commission de l’Union africaine (CUA), la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD). Dans l’édition 2023 de leur rapport commun sur les ODD en Afrique, ces institutions indiquent comme l’année dernière, que le continent a peu progressé dans la mise en œuvre de l’ODD 17.

La production de recettes intérieures et les flux d’investissements directs étrangers (IDE) de l’Afrique continuent de stagner par rapport aux autres régions. Les pays africains sont confrontés à une hausse record de la dette extérieure à la suite de la pandémie de COVID-19, aggravée par des défis comme une inflation sans précédent, l’escalade des taux d’intérêt, des priorités concurrentes et une capacité budgétaire limitée, ce qui souligne le besoin urgent d’un allégement de la dette et d’une aide financière.

Pour faire progresser le développement durable, le rapport suggère de renforcer la mobilisation des ressources domestiques et de réduire les flux financiers illicites. Il invite également les acteurs internationaux à soutenir le déploiement d’instruments financiers innovants, tels que les obligations vertes et bleues ainsi que les échanges dette-climat.

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Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) adhère lui aussi à l’idée selon laquelle la finance climatique est insuffisante en Afrique. Dans le 3e volet de son 6e rapport climat, consacré à l’atténuation du réchauffement climatique, publié le 4 avril 2022, le Giec constate que les pays en développement peinent à recevoir l’aide multilatérale promise, mais aussi à attirer les investissements verts privés, qui manquent des garanties publiques adéquates. Pour l’heure, ni les montants, ni les mécanismes financiers ne sont au rendez-vous pour soutenir l’Afrique dans sa transition vers une économie à faible émission de carbone.

Pour le Giec, il faudra entre autres, multiplier par quatre à huit d’ici à 2030, les flux de financement climatique en faveur de l’Afrique.

Boris Ngounou

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