AFRIQUE : l’accès à l’eau peut sauver 1,4 million de personnes par an selon l’OMS

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AFRIQUE : l’accès à l’eau peut sauver 1,4 million de personnes par an selon l’OMS ©Sadik Gulec/Shutterstock

Dans un récent rapport, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) relève l’insuffisance des efforts en matière d’approvisionnement en eau, à l’assainissement et à l’hygiène dans le monde. Une situation qui a conduit en 2019 au décès d’au moins 1,4 million de personnes, principalement en Afrique et en Asie du Sud-est.

« Charge de morbidité attribuable à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène insalubres : la mise à jour 2019 ». C’est le titre du rapport produit par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et publié le 29 juin 2023. Dans ce document, l’institution spécialisée des Nations unies pour la santé publique déplore les progrès inégaux et insuffisants constatés dans le secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène dans le monde, principalement en Afrique et en Asie du Sud-est.ODD

Parmi les causes évoquées, figure l’inégal engagement des États à l’atteinte du sixième objectif de développement durable (ODD6) qui vise à garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement, et assurer une gestion durable des ressources en eau d’ici à 2030. Le manque de financement dans les pays les plus pauvres et défavorisés est également pointé du doigt.

Jusqu’à 1,4 million de personnes mortes en 2019

Et l’une des conséquences majeures des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène insuffisants est la prolifération des maladies d’origine hydrique. Dans son rapport, l’OMS indique que pour la seule année 2019, au moins 1,4 million de personnes ont perdu la vie suite aux maladies diarrhéiques et aux infections respiratoires. L’institution de l’ONU ajoute que les maladies diarrhéiques représentaient la majeure partie du fardeau attribuable, avec plus d’un million de décès. Le deuxième contributeur le plus important est les infections respiratoires aiguës dues à une hygiène des mains inadéquates, qui étaient liées à 356 000 décès.

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Parmi les enfants de moins de cinq ans, les risques sanitaires liés à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène étaient responsables de 395 000 décès, dont 273 000 décès dus à la diarrhée et 112 000 dus à des infections respiratoires aiguës. Ces estimations de charge de morbidité ont été obtenues à la suite des descentes sur le terrain dans 183 États membres de l’OMS ventilés par région, âge et sexe pour l’année 2019. Les deux autres résultats sanitaires constatés étaient la dénutrition et les helminthiases transmises par le sol.

L’urgence de réduire cette charge de morbidité

Le récent rapport de l’OMS précise que 89 % des décès attribuables provenaient de pays à revenu faible ou intermédiaire inférieur. Réduire la charge de morbidité, voire sauver 1,4 million de vies chaque année est donc devenu urgent.

Pour l’OMS, trois actions sont à mener, notamment l’accélération de l’action pour faire de l’eau potable, l’assainissement et de l’hygiène une réalité pour tous. Il faudra surtout concentrer les efforts sur les pays les plus pauvres et défavorisés où ces communautés marginalisées sont souvent mal desservies et font face à des risques plus élevés.

Adapter les systèmes de surveillance nationaux pour améliorer les données sur l’exposition de la population aux services gérés en toute sécurité est la troisième recommandation de l’OMS pour réduire la charge de morbidité attribuable à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène insalubres dans le monde. Les gouvernements devront tenir compte des niveaux de service plus élevés demandés dans le cadre des objectifs de développement durable, permettant une réflexion plus précise de la charge totale de morbidité.

Inès Magoum

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