AFRIQUE : face à sècheresse, la BAD, le NDF et Copenhague s’engagent pour l’eau

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AFRIQUE : face à sècheresse, la BAD, le NDF et Copenhague s’engagent pour l’eau©NavinTar/Shutterstock

La Banque africaine de développement (BAD) lance une nouvelle initiative pour l’amélioration des services d’eau et d’assainissement dans cinq pays en Afrique. La banque panafricaine travaille en partenariat avec le Fonds nordique de développement (NDF) et le gouvernement du Danemark.

Le dérèglement climatique provoque des bouleversements importants dans le monde, causant des dommages parfois irréversibles sur l’environnement. En Afrique, plusieurs pays sont durement touchés par ce phénomène qui s’aggrave . Parmi les principales conséquences du dérèglement climatique, figure le stress hydrique qui s’aggrave dans les pays au climat aride et semi-aride.

Face à l’ampleur du phénomène, des projets de résilience sont lancés sur tout le continent dont le plus récent est porté par le Banque africaine de développement (BAD). Dévoilée le 8 septembre 2021, vise à améliorer les services d’eau et d’assainissement dans cinq pays, le Burkina Faso, le Mali, l’Éthiopie, le Niger et le Soudan. La banque panafricaine met en œuvre cette initiative en partenariat avec le Fonds nordique de développement (NDF) et le gouvernement du Danemark.

L’initiative prévoit la réhabilitation et l’extension des capacités des systèmes d’approvisionnement en eau dans les pays concernés, afin de les rendre plus résistantes aux effets du dérèglement climatique. En Afrique subsaharienne, 400 millions de personnes ne disposent pas d’une source sûre d’approvisionnement en eau. Et selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), cette ressource devrait encore diminuer au cours des prochaines années en raison de la sécheresse.

La recrudescence des épisodes de sécheresses

En Éthiopie, la sécheresse touche près de 8,5 millions de personnes l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Moins importants au Niger, mais pas négligeable pour autant, les profils de vulnérabilité réalisés en 2016 par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) relèvent que près de 5 millions de personnes sont exposées au risque d’une sécheresse légère, 6,35 millions à une sécheresse moyenne et environ 7,9 millions à une sécheresse sévère qui assèche les eaux de surface, ainsi que la réserve d’eau douce.

Lire aussi – AFRIQUE : l’eau, au centre des enjeux environnementaux du continent

Contrairement à certains pays africains, l’ensemble des régions du Soudan sont sujettes à la sécheresse, indique Space borne Technology for Drought Monitoring in Sudan. Selon cette organisation, de graves épisodes de sécheresse ont touché le pays d’Afrique du Nord en 1886, 1913, 1940, 1967-1973 et 1980-1984. Seulement pour l’épisode de 1980-1984, le phénomène a impacté 8,5 millions de personnes et causé la mort de 7,8 millions de têtes de bétail. Le Burkina Faso et le Mali n’en sont pas moins vulnérables, avec respectivement 6,7 millions de personnes menacées et 200 000 personnes par la sécheresse.

Les installations sanitaires existantes dans les cinq pays retenus seront également modernisées, dans le cadre du projet porté par la BAD. Dans l’ensemble des pays situés au sud du Sahara, à peine 28 % de la population a accès à des installations sanitaires de base. « Nous nous concentrerons ensuite sur la préparation de projets prêts à être investis. Un financement de 93 milliards de dollars par sera nécessaire au cours de la prochaine décennie pour combler le déficit d’installations d’eau et d’assainissement en Afrique », indique Tobias von Platen-Hallermund, conseiller principal au ministère des Affaires étrangères du Danemark.

Inès Magoum

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