L’Afrique et les autres régions du monde les moins avancées dans l’atteinte des objectifs du développement durable (ODD) peuvent compter sur la banque française Société Générale et la Société financière internationale (SFI) en matière de capitaux privés. C’est en tout cas l’assurance donnée par le nouvel accord signé par les deux institutions lors du Forum économique mondial (FEM) qui s'est refermé le 19 janvier 2024 à Davos en Suisse. Il prévoit de booster les investissements dans quatre domaines majeurs pour les économies en développement.
Société Générale s’est donné pour ambition d’être une banque « robuste et durable » d’ici à 2026. Pour y parvenir, le groupe français mise sur le financement des 17 objectifs de développement durable (ODD) dans les pays en développement qui en accusent un grand retard. Ainsi, elle s’associe avec la Société financière internationale (SFI), la filiale du groupe de la Banque mondiale en charge du financement du secteur privé.
Ensemble, les deux institutions entendent faciliter la mise en place de solutions de financement diversifiées qui sont favorables à la mobilisation des investissements privés dans les domaines de l’agriculture (ODD2), de l’eau (ODD6), de l’énergie (ODD7) ainsi que l’égalité des genres (ODD5) à travers la promotion de l’entrepreneuriat féminin dans les petites et moyennes entreprises (PME) notamment en Afrique.
Des investissements durables
Les subventions, prêts et autres appuis seront octroyés en priorité aux initiatives promouvant l’innovation dans ces différents secteurs clés. Objectif, « concrétiser des projets dont l’impact sur les populations et les économies locales est crucial », affirme Makhtar Diop, le directeur général de la SFI. En la matière, la filiale du groupe de la Banque mondiale a déjà injecté 1,3 milliard de dollars de capitaux dans les investissements verts de Société Générale.
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Selon son directeur général, c’est une nouvelle étape qui s’inscrit dans « nos engagements économiques, sociaux et de gouvernance (ESG), en réponse aux besoins d’infrastructures durables dont ont besoin les pays ciblés », explique Slawonir Krupa. L’Algérie en fait partie. Plus tôt en juillet 2022, Société Générale a prêté 9,4 millions d’euros à la filiale algérienne du cimentier LafargeHolcim en vue d’accélérer la décarbonation de ses activités industrielles (ODD9). L’entreprise s’est par exemple engagée dans la fabrication d’un béton bas carbone baptisé « Chamil » dans ce pays d’Afrique du Nord.
Benoit-Ivan Wansi