AFRIQUE DU SUD : face à la montée meurtrière des eaux, l’État alerte les populations

Par - Publié le / Modifié le

AFRIQUE DU SUD : face à la montée meurtrière des eaux, l’État alerte les populations ©Corona Borealis Studio/Shutterstock

En Afrique du Sud, les solennités pascales ont été célébrées en dehors de la tradition habituelle du rite de baptême dans les cours d’eau et des vacances dans des lacs de barrages touristiques des villes de Pretoria et du Cap, en raison de la montée des eaux qui inquiète les autorités. L’alerte du gouvernement survient à la suite des pires inondations que le pays a connues avec notamment un bilan de 443 morts et des averses qui continuent d’arroser l’ensemble du pays.

Alors que la tradition de Pâque impose à certains croyants des pratiques religieuses notamment le baptême dans les rivières, le gouvernement sud-africain a recommandé à ceux-ci de s’en éloigner en cette période où les cours d’eau sont en crue à cause de la fréquence des précipitations dans la plupart des provinces d’Afrique du Sud.

« Bien que nous respections les croyances religieuses, il est également de notre responsabilité en tant que gouvernement d’alerter tout le monde sur le danger associé au baptême dans les rivières déchaînées. Le département continuera de surveiller tous ses barrages et de libérer de l’eau si nécessaire pour soulager la pression sur les barrages, assurant ainsi la sécurité des personnes vivant en aval », expliquent Sputnik Ratau, le porte-parole du département de l’Eau et l’Assainissement en Afrique du Sud.

Un déluge sans précédent

L’alerte est ainsi lancée au moment où l’Afrique du Sud compte ses morts. Le dernier bilan des violentes inondations qu’a connu le pays d’Afrique australe ces derniers jours fait état de 443 morts. Ces intempéries ont également eu un impact sur les infrastructures, principalement à Durban, une ville portuaire située dans la province du Kwazulu-Natal. Dans la banlieue de Clermont où les météorologues ont pu observer 450 mm d’eau en 48 heures, les fortes précipitations ont aussi perturbé l’approvisionnement en eau et en électricité des riverains.

Lire aussi-AFRIQUE : les maires lancent « Healthy Cities » pour la santé et le bien-être urbains

« Les inondations dans la région et la province voisine du Cap-Oriental avaient déjà fait 70 morts et dévasté plusieurs villages côtiers dans des coulées de boue. Nous savons que c’est le changement climatique qui s’aggrave, on est passé de tempêtes extrêmes en 2017, à des inondations supposées record en 2019, mais clairement dépassées aujourd’hui en 2022 », explique Mary Galvin, professeure d’études du développement à l’université de Johannesburg.

Benoit-Ivan Wansi

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21