Alors que les récoltes et les stocks alimentaires des ménages sont inférieurs à la moyenne au Kenya, en Somalie et en Éthiopie, le gouvernement canadien alloue 73 millions de dollars canadiens (57 millions de dollars américains) en appui à ces trois pays de la Corne de l’Afrique qui subissent de plein fouet les affres d’une sécheresse prolongée. Ce financement permettra de lutter contre l’insécurité alimentaire engendrée par la sécheresse dans la région.
La sécheresse prolongée dans la Corne de l’Afrique préoccupe le Canada. La 9e économie mondiale accorde 73 millions de dollars canadiens (56 millions de dollars américains) à l’Éthiopie, à la Somalie et au Kenya en vue du renforcement de la résilience face à ce phénomène qui affecte les moyens de subsistance des communautés locales.
« Chaque jour qui passe sans pluie, les conditions continuent de se détériorer pour des millions de personnes dans la Corne de l’Afrique qui ne peuvent satisfaire leurs besoins fondamentaux en nourriture et en eau potable, les femmes et les enfants étant les plus durement touchés. Nous continuerons de travailler avec nos partenaires pour apporter une aide indispensable et contribuer aux efforts de la région pour éviter une famine dévastatrice », affirme Harjit S. Sajjan, ministre canadien du Développement international.
Un appui au développement
À en croire le gouvernement canadien, une partie des fonds, soit 63,75 millions de dollars canadiens (49 millions de dollars américains), sera répartie entre les organismes des Nations unies, le mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et des organisations non gouvernementales (ONG) pour lutter contre la faim et la malnutrition. Les 9,8 millions de dollars restants permettront le financement du développement durable à travers la mise en place des infrastructures d’eau, d’assainissement, d’hygiène, d’éducation, d’émancipation des femmes ainsi que la lutte contre le changement climatique.
Avec des pluies rares ou insuffisantes pour la quatrième saison consécutive, l’Éthiopie, le Kenya et la Somalie connaissent un stress hydrique qui affecte les activités agropastorales dont dépendent les communautés locales. Dans ce contexte, les populations de ces trois pays sont au bord de la précarité alimentaire selon le Programme alimentaire mondial (PAM) qui a annoncé en avril 2022 que la recrudescence de la sécheresse dans la Corne de l’Afrique placerait 20 millions de personnes dans une situation de famine extrême, dont 40 % de la population somalienne et 7 millions d’Éthiopiens. Une situation qui motive les partenaires internationaux à se mobiliser pour soutenir la résilience de ces États.
L’appel au financement climatique
En octobre 2021, la Banque mondiale via l’Association internationale de développement (IDA), a approuvé un crédit de 150 millions de dollars pour soutenir des projets de résilience climatique dans les zones rurales du Kenya. Ce financement sera renforcé au cours de l’année 2022 par une subvention de 21 millions de dollars du Fonds fiduciaire multi-donateurs de l’Initiative de durabilité sociale pour tous, portée par le Danemark et la Suède. Ce qui constituera un total de 171 millions de dollars alloué au pays d’Uhuru Kenyatta.
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Dans le même temps, l’Organisation des Nations unies (ONU) a obtenu récemment 1,39 milliard de dollars à l’issue d’une opération de collecte de fonds auprès des bailleurs internationaux en Suisse. La somme est destinée à prévenir les aléas climatiques en Afrique de l’Est, résorber la famine accentuée par la crise ukrainienne qui favorise l’inflation des denrées alimentaires partout dans le monde, notamment en Somalie et en Éthiopie.
Benoit-Ivan Wansi
