Aera, un négociateur français de crédits carbone pour l’Afrique, renouvelle son partenariat avec Ecosphere+, un fournisseur de solutions de compensations basées sur la nature. En clair, les deux partenaires vendront les crédits carbone pour financer la distribution des systèmes de cuisson propre en Afrique.
L’accord signé récemment entre Aera et Ecosphere+ porte sur la vente à terme de crédits VCS (Verified Carbon Standard) générés par un programme de fourneaux efficaces pour les ménages en Afrique. Concrètement, le contrat établit un prix fixe par tonne pour soutenir l’effort de distribution des dispositifs à long terme. Un prépaiement partiel soutient le déploiement à court terme. Les livraisons commenceront en 2024 selon Aera.
« Les technologies de fourneaux efficaces sont essentielles pour réduire la pression sur les écosystèmes forestiers, en particulier en Afrique, où la combustion du bois pour la cuisson est l’une des principales sources de déforestation. Nous sommes ravis d’approfondir notre partenariat avec Aera et de nous étendre à de nouvelles régions afin de continuer à transformer les résultats pour le climat, la nature et les personnes », se réjouit Lisa Walker, la directrice générale d’Ecosphere+.
Un programme de 5 millions d’euros
Actuellement, plus de 900 millions de subsahariens n’ont pas encore accès à la cuisson propre selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Pourtant, les modes de cuisson traditionnels au bois et au charbon de bois sont responsables de 490 000 décès prématurés par an selon la même source. À en croire Aera, le programme de distribution de kits de cuisson propre qui fait l’objet de la signature du récent accord devrait peser près de 5 millions d’euros.
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Il s’agit de l’extension d’un partenariat déjà existante entre les deux organisations pour la conversion des crédits carbone en système de cuisson écologique à travers un programme pour l’Afrique. Pour mémoire, les crédits carbone visent à orienter les entreprises vers la lutte contre le réchauffement climatique.
Ainsi, chaque société se voit attribuer un certain nombre de crédits carbone, qui lui sont propres et qui correspondent à ce qu’elle peut émettre en termes de CO2. Si l’entreprise ayant réduit ses émissions possède un excédent de crédits, elle peut les mettre en vente sur le marché du carbone. Selon l’expert en finance durable Novethic, une tonne de carbone non émise équivaut à un crédit carbone. Le VCS ou Verra permet donc la certification des réductions d’émissions de CO2.
Jean Marie Takouleu
