TOGO : à Davié, la FAO encourage le recyclage des déchets plastiques sur les côtes

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TOGO : à Davié, la FAO encourage le recyclage des déchets plastiques sur les côtes ©Port autonome de Lomé

Face à l’érosion côtière qui inquiète jour après jour la santé financière et des écosystèmes marins du Togo, quelque vingt pêcheurs de la ville de Davié ont été sensibilisés récemment au recyclage des déchets plastiques dont la majorité finissent sur le littoral.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) vient d’achever un atelier de formation de trois jours dédié aux communautés de pêcheurs dans le sud du Togo. L’initiative menée dans la ville de Davié située à 30 kilomètres de Lomé avait pour objectif la sensibilisation et la formation de 20 apprenants au recyclage des déchets plastiques en mer. C’est que les emballages non biodégradables utilisés par les riverains et les entreprises portuaires finissent au milieu des plages et atteignent les profondeurs de l’océan.

Un phénomène qui prend de l’ampleur au fil des années et affecte la santé des écosystèmes marins. « L’objectif global est de sensibiliser ces communautés aux effets nocifs des déchets plastiques marins et de former en particulier les femmes aux activités génératrices de revenus liées au recyclage de ces déchets », explique Yawovi Kohoe, expert en filières animales et halieutiques au sein de l’agence onusienne. Cette formation s’inscrit dans le cadre du partenariat mondial GloLitter entre la FAO, le gouvernement norvégien et l’Organisation maritime internationale (OMI).

Un accord international en gestation

Il vise à prévenir et à réduire la présence de déchets marins dans « les États insulaires en développement et les pays les moins avancés (PMA) ». À noter que jusqu’à 6,9 millions de tonnes de déchets plastiques ont été rejetés par les 17 pays côtiers d’Afrique de l’Ouest en 2018, selon le Programme de gestion du littoral ouest-africain (Waca) soutenu par la Banque mondiale. La capitale togolaise à elle seule génère 320 000 tonnes de déchets plastiques par an. C’est près de deux fois ce que produit le Niger tout entier (192 000 tonnes par an, selon la Fondation Hirondelle basée en Suisse).

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L’économie circulaire revient à chaque fois dans la liste des solutions préconisées à l’échelle mondiale pour résorber la crise du plastique, y compris dans les milieux marins. D’aucuns misent plutôt sur le durcissement des textes juridiques en matière de protection de l’environnement. Pour l’heure, l’accord international visant la fin de la pollution plastique est toujours en cours d’élaboration par un Comité intergouvernemental de négociation (CIN). Il devrait entrer en vigueur d’ici à 2024 avec pour but d’encadrer « l’ensemble du cycle de vie du plastique, notamment sa production, son utilisation et son élimination ».

Benoit-Ivan Wansi

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